mercredi 20 avril 2022

LUTTE OUVRIERE BEZONS ZI 19 AVRIL 2022

 

CONTRE MACRON ET CONTRE LE PEN,                  POUR LE CAMP DES TRAVAILLEURS !

Il est frappant de voir comment l’élection de dimanche prochain a rendu Macron et Le Pen préoccupés du sort des travailleurs. II y a encore à peine dix jours, Macron disait qu’il imposerait la retraite à 65 ans. Il annonce maintenant qu’il est prêt à en rediscuter et à la ramener à 64 ans. Le Pen dit qu’elle fera « du social » et qu’avec elle, l’âge de la retraite sera maintenu à 60 ans… ou peut-être 61 ou 62 ans.

Mais quel que soit l’élu, Macron ou Le Pen, il se fichera bien de ce qu’il aura pu dire durant sa campagne. Il gouvernera dans l’intérêt du grand patronat, qui tient son pouvoir de sa domination économique et n’est jamais élu ni contrôlé par personne. Le rôle des élections est justement de masquer ce pouvoir, en laissant croire que chaque citoyen a un droit de vote sur la conduite de l’État pour, au final, le contraindre à choisir entre des candidats qui sont tous du côté de la bourgeoisie.

Pendant les cinq ans où Macron a été président, ses décisions ont favorisé la classe capitaliste, qui n’a jamais été aussi riche qu’aujourd’hui. Par contre, les travailleurs ont payé les conséquences de la crise sanitaire par des licenciements et du chômage partiel. Et aujourd’hui, la flambée des prix enrichit les capitalistes et fait fondre leur pouvoir d’achat des plus pauvres, avec la complicité du gouvernement.

Le Pen qui n’a jamais gouverné laisse croire qu’elle serait différente. Elle, qui est d’extrême droite, s’est donné une image bien policée en se présentant comme une mère de famille célibataire qui aime les chats. Mais elle ne vient pas de nulle part. Son parti s’est construit avec des anciens militaires partisans de « l’Algérie française », dont beaucoup ont été membres de l’OAS, cette organisation fasciste qui a commis des centaines d’attentats terroristes et des milliers de meurtres en Algérie et en France dans les années 1960. 

Aujourd’hui, la progression des scores des candidats de l’extrême droite à la présidentielle reflète l’accroissement de son influence dans la société. La menace ne vient pas seulement des groupes d’extrême droite plus ou moins virulents, mais surtout de l’appareil d’État lui-même, en l’occurrence la police et l’armée.

Il faut se rappeler la pétition parue il y a un an, signée par des généraux en retraite, qui menaçait d’une intervention de l’armée face à ce qu’ils appelaient « le délitement qui frappe la patrie ». Marine Le Pen, à l’époque, s’était empressée de leur envoyer une lettre de soutien pour leur montrer qu’elle était des leurs.

Croire que Macron serait le moindre rempart contre cela est une grave erreur. S’il est réélu, il masquera la menace toujours présente de cette extrême droite à l’intérieur de l’appareil d’État. Car il n’est pas question pour lui de toucher aux principaux instruments du pouvoir que sont l’armée et la police.

Rien de bon pour les travailleurs ne peut sortir des urnes dimanche. Même des candidats dits de gauche, comme Mitterrand ou Hollande, soutenus par les partis PS et PCF, que le mouvement ouvrier avait créés, ont mené, une fois élus, une politique au service des capitalistes. Alors, les travailleurs n’ont aucun intérêt à se diviser entre eux pour un vote où les deux candidats ne cachent même pas qu’ils sont les serviteurs d’un système économique fondé sur l’exploitation des travailleurs.

Dans la situation de crise économique aggravée où les États ont commencé à se réarmer suite à la guerre en Ukraine, c’est aux travailleurs que la classe capitaliste compte bien faire payer l’addition. La simple défense de notre niveau de vie exigera des luttes avec une conscience claire de nos intérêts de classe et de toutes les menaces qui nous visent, y compris celle d’un pouvoir plus répressif et plus dur.

Aujourd’hui, le camp ouvrier n’a plus de parti ou d’organisation assez importante pour faire entendre ses intérêts. Toute la propagande de la bourgeoisie et de ses dirigeants politiques vise à détruire l’idée même que les travailleurs, qui constituent un camp social, puissent représenter un camp politique conscient de ses intérêts de classe. Mais il n’empêche que les travailleuses et les travailleurs sont une force sociale considérable. Ils sont à la base de toute la production et des services nécessaires au fonctionnement de la société, et ils le savent. C’est pourquoi tous les espoirs sont permis.

Et c’est heureux, car ils sont la seule classe sociale capable d’affronter et renverser la classe capitaliste. Ils sont la seule force pouvant ouvrir une perspective autre que le chaos et la guerre vers lesquels nous mène la classe dirigeante actuelle.

Nathalie Arthaud




Un bon début

La direction de Tencate a revu ses proposition à la hausse et annonce maintenant une centaine d’euros brute en plus pour tous par mois.

Elle a dû sentir que ce qu’elle proposait auparavant ne passerait pas. Raison de plus pour continuer à se faire entendre, car c’est sûr ; ça ne va pas suffire.

Ça s’en va et ça revient

Sur cette augmentation, environ un tiers est sous la forme de prime. Pourquoi ne pas donner tout dans le salaire ?

Vacance en vélo

la direction de Tencate annonce une prime pour faire face à la hausse des prix du carburant de 200 euros… en automne. 

Et d’ici là , on pédale ?

Pas de frontières entre nous

Chez Yvel, des travailleurs d’une usine Indienne du groupe sont à Bezons, pour mettre en place de nouvelles installations. c’est l’occasion de discuter et de vérifier que par delà les frontières nos problèmes sont les même pour finir le mois.

Licencieurs Pollueurs

Une partie des travaux de déménagement de L’usine PPG consiste à dépolluer les bâtiments pour l’amiante et les sols pour les produits chimiques.

Quand on voit ce qu’il reste, on imagine ce que les actionnaires on fait respirer à ceux qui y ont travailler et à ceux qui vivent autour… pour le profit de ces saigneurs.

Valse à trois temps

Chez Alès, un nouveau directeur vient d’arriver, c’est déjà le troisième en à peine plus d’un an.

Aussitôt absents, aussitôt remplacés, c’est la valse des directeurs. Dans les ateliers ce serait plutôt les chaises musicales.

La boucle est bouclée

L’usine Alès de Bezons appartient au groupe Native. Mais les bâtiments de l’usine appartiennent à une société immobilière : Phytalès qui appartient elle même au groupe Native et qui empoche les loyers que lui verse l’usine. 

Dur à suivre !

Actionnaires payés à rien faire

Pour l’année 2021, Elis annonce donner aux actionnaires 82,9 millions d’euros de dividendes.

C’est l’action des 48000 salariés du groupe qui a produit ces résultats, c’est à nous d’empocher 1727 euros chacun !

Le compte n’y est pas

Le smic va augmenter de 2,65 % le 1er mai, en principe pour suivre l’inflation. Sauf que les prix des produits frais sont en hausse de 7,6 % sur un an, et l’énergie, elle, de 29,2 %. Et le nouveau montant du smic, 1 302 € net, restera de toute façon insuffisant pour vivre correctement.

Alors que le cinéma électoral se poursuit, la situation des travailleurs continue donc à se dégrader. Quelle que soit l’issue de ce scrutin, notre sort dépendra de notre volonté de nous organiser pour nous préparer à des luttes qui, seules, pourront imposer des augmentations de salaires qui ne soient pas de ridicules aumônes. 


Tavares récolte le fruit de l’exploitation

En récompense des profits record de 13,4 milliards d’euros réalisés par le groupe, le PDG de Stellantis (ex PSA), Tavares, va empocher au moins 19 millions d’euros pour l’année 2021, et pourrait toucher jusqu’à 47 millions d’euros de primes supplémentaires en fonction des résultats des prochaines années. 

Les actionnaires du groupe, dont la famille Peugeot, paient ainsi grassement les services de leur valet de luxe pour avoir comprimé les effectifs et bloqué les salaires, ce qui a engendré ces super profits. 

Eh oui, de l’argent, il y en a, et il déborde des caisses du patronat !


Profiteurs de guerre

Aucune rupture n'est à prévoir dans l'arrivage de gaz en provenance de Russie pour l’instant, et les pays européens ont même déjà entamé leurs achats pour les réserves de l'hiver prochain. Cela n’empêche pas le prix du gaz d’exploser sur les marchés européens, atteignant plus de 100 euros le mégawattheure, trois à quatre fois plus qu’il y a quelques mois.

Ce sont les spéculateurs qui font monter les prix, et pour eux, ça gaze très fort !


Partir ou rester, tant que ça rapporte…

Après avoir expliqué pendant des semaines que quitter la Russie serait dramatique pour ses clients, la Société générale vient de vendre sa filiale russe à un oligarque proche de Poutine. 

Au vu des incertitudes économiques et politiques, les dirigeants de la banque ont fait leurs calculs, qui ont reçu l’accord des marchés financiers, puisque le cours des actions de la banque a augmenté de 5 %.

Les stratégies changent, mais le cap ne varie pas : la rentabilité en toutes circonstances.


Un accord scandaleux

Le gouvernement britannique vient de passer un accord avec le Rwanda : les réfugiés qui débarquent en Angleterre seraient envoyés dans ce pays en attente de l'examen de leur dossier.

C'est ce qu’avait déjà fait l’Union européenne avec les camps de rétention dans la Libye de Kadhafi, un véritable enfer pour les migrants. Les gouvernements des riches pays d’Europe sous-traitent l’emprisonnement des migrants, mais les véritables responsables de toute cette barbarie, ce sont eux !


Kinder : une surprise indigeste 

Ferrero, propriétaire de la marque Kinder, savait depuis le 15 décembre que des chocolats produits dans son usine belge étaient contaminés à la salmonelle. Mais il a fallu attendre début avril pour que l’usine soit mise à l’arrêt et que  les produits soient rappelés. La période de Pâques représentant 10 % du chiffre d’affaires, Ferrero aurait ainsi cherché à gagner du temps.

La gourmandise de profits est décidément dangereuse pour la santé des consommateurs !


Violences policières contre les mal-logés

Mardi 12 avril, des familles, qui protestaient devant le ministère du Logement contre la non-application de la loi Dalo, censée garantir leur relogement, ont été gazées et encerclées par la police, et le porte-parole du Droit au Logement (DAL), Jean-Baptiste Eyraud, plaqué au sol et mis en garde à vue. 

Le gouvernement laisse des familles à la rue, malgré les lois qu’il est censé faire appliquer. Mais sa politique de la matraque ne décourage pas ceux qui protestent.


La liberté toujours plumée

Elon Musk, l’homme le plus riche du monde, veut se payer Twitter, pour quelque 43 milliards de dollars. Il en est déjà le principal actionnaire mais veut avaler le moineau bleu en entier pour, prétend-il, garantir une liberté totale de la parole sur le réseau social.  

Mais la seule liberté que défend Musk, comme tout capitaliste se payant un titre de presse ou un média, c’est celle d’accumuler les milliards en se prétendant  un bienfaiteur de l’humanité. Faut pas nous prendre pour des perdreaux de l’année… 


C’était déjà une épave

Le golfe de Gabès en Tunisie, énorme réserve de poissons pour des milliers de pêcheurs, est menacé par une pollution après le naufrage d’un pétrolier qui s’y était réfugié pour échapper à une tempête. 

Construit en 1977, le navire a changé sept fois de nom, huit fois de propriétaire. Personne ne s’explique pourquoi il a pris l’eau brutalement et coulé… Comme auparavant des dizaines de coques de noix transformées en bombes environnementale, pour des raisons de gros sous ! 

    Pour nous joindre : lutte.ouvriere.bezons@gmail.com


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