L’offensive
contre le monde du travail est plus vaste que le saccage des
retraites. Elle met en cause les conditions de travail et de vie de
toutes les classes populaires. L’exploitation, la course à la
rentabilité et la loi du profit rendent le travail de plus en plus
dur, de plus en plus précaire et mal payé. Mais elles s’imposent
aussi à tous les autres domaines de la vie sociale, à la santé, à
l’éducation, aux transports ou au logement.
Nombre
de quartiers ouvriers abandonnés par l’État sont transformés en
ghettos de pauvres, où la misère, le désœuvrement et l’absence
de perspectives favorisent les incivilités, les trafics et les
violences en tout genre.
Renouer
avec les luttes collectives, se faire respecter du grand patronat et
du gouvernement est la seule voie pour inverser la situation et
assurer un avenir au monde ouvrier, à la jeunesse et à toute la
société.
C’est
d’autant plus important que Macron veut lancer, une vaste
campagne de diversion en pointant du doigt les dangers de ce qu’il
appelle le « communautarisme » ou le « séparatisme ». Il vise,
exactement comme Le Pen, et comme le grand patronat sait le faire
dans les entreprises, à diviser les exploités pour les opposer les
uns aux autres. Il ne faut pas que les travailleurs tombent dans ce
piège.
La
force des travailleurs réside dans leur nombre et dans leur
conscience de faire partie d’un seul et même camp partageant la
même révolte et la même volonté de changer les choses. Elle est
dans la solidarité et la fraternité qui se tissent au travers de la
lutte, au-delà des différences de corporations, de statuts,
d’origines, de croyances et de couleurs de peau.
Cette
conscience a progressé dans le mouvement de contestation des
retraites. Il faut la préserver et la développer dans toutes les
entreprises où se mène la lutte de classe. Et il faut aussi le
faire politiquement.
C’est
pourquoi Lutte ouvrière participe aux élections municipales.
A
Bezons, les candidats de la liste « Lutte Ouvrière faire
entendre le camp des travailleurs » sont des ouvriers, des
employés, des cheminots, des agents d’entretien, des
aides-soignantes, des enseignants… Qu’ils et elles soient en
activité, au chômage ou à la retraite, ils partagent la vie, les
difficultés et les combats des travailleurs.
Toutes
les listes, multiplient les engagements à faire plus de social, plus
de démocratie, plus d’écologie, plus de logements, plus de
sécurité, à l’échelle de la ville… Mais aucune de ces listes
ne peut prétendre éliminer le chômage, la misère ou la crise !
Aucune équipe municipale ne peut éradiquer le racisme, les
discriminations et le délitement de la société que la misère
engendre.
Alors,
à la différence d’autres candidats, ceux de Lutte ouvrière ne
feront pas croire qu’ils pourraient changer la vie des habitants en
se hissant à la tête d’une municipalité. Ils affirmeront, en
revanche, que les travailleurs ont la capacité collective de changer
leur sort, s’ils se battent pour libérer la société du diktat
d’une minorité capitaliste aussi parasite qu’irresponsable.
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