mardi 18 février 2020

Ne pas se laisser diviser mais faire entendre le camp des travailleurs


L’offensive contre le monde du travail est plus vaste que le saccage des retraites. Elle met en cause les conditions de travail et de vie de toutes les classes populaires. L’exploitation, la course à la rentabilité et la loi du profit rendent le travail de plus en plus dur, de plus en plus précaire et mal payé. Mais elles s’imposent aussi à tous les autres domaines de la vie sociale, à la santé, à l’éducation, aux transports ou au logement.
Nombre de quartiers ouvriers abandonnés par l’État sont transformés en ghettos de pauvres, où la misère, le désœuvrement et l’absence de perspectives favorisent les incivilités, les trafics et les violences en tout genre.
Renouer avec les luttes collectives, se faire respecter du grand patronat et du gouvernement est la seule voie pour inverser la situation et assurer un avenir au monde ouvrier, à la jeunesse et à toute la société.
C’est d’autant plus important que Macron veut lancer, une vaste campagne de diversion en pointant du doigt les dangers de ce qu’il appelle le « communautarisme » ou le « séparatisme ». Il vise, exactement comme Le Pen, et comme le grand patronat sait le faire dans les entreprises, à diviser les exploités pour les opposer les uns aux autres. Il ne faut pas que les travailleurs tombent dans ce piège.
La force des travailleurs réside dans leur nombre et dans leur conscience de faire partie d’un seul et même camp partageant la même révolte et la même volonté de changer les choses. Elle est dans la solidarité et la fraternité qui se tissent au travers de la lutte, au-delà des différences de corporations, de statuts, d’origines, de croyances et de couleurs de peau.

Cette conscience a progressé dans le mouvement de contestation des retraites. Il faut la préserver et la développer dans toutes les entreprises où se mène la lutte de classe. Et il faut aussi le faire politiquement.
C’est pourquoi Lutte ouvrière participe aux élections municipales.

A Bezons, les candidats de la liste « Lutte Ouvrière faire entendre le camp des travailleurs » sont des ouvriers, des employés, des cheminots, des agents d’entretien, des aides-soignantes, des enseignants… Qu’ils et elles soient en activité, au chômage ou à la retraite, ils partagent la vie, les difficultés et les combats des travailleurs.
Toutes les listes, multiplient les engagements à faire plus de social, plus de démocratie, plus d’écologie, plus de logements, plus de sécurité, à l’échelle de la ville… Mais aucune de ces listes ne peut prétendre éliminer le chômage, la misère ou la crise ! Aucune équipe municipale ne peut éradiquer le racisme, les discriminations et le délitement de la société que la misère engendre.
Alors, à la différence d’autres candidats, ceux de Lutte ouvrière ne feront pas croire qu’ils pourraient changer la vie des habitants en se hissant à la tête d’une municipalité. Ils affirmeront, en revanche, que les travailleurs ont la capacité collective de changer leur sort, s’ils se battent pour libérer la société du diktat d’une minorité capitaliste aussi parasite qu’irresponsable.

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