La bourgeoisie telle
qu'en elle-même
Le
Medef n'en démord pas : coronavirus ou pas, tous au boulot ! C'est
ce que redit son président. Comme certains en haut lieu lui ont dit
qu'il ne fallait pas le dire aussi brutalement, Roux de Bézieux a
remis ça, mais autrement : « Il serait paraît-il indécent de
demander aux Français de travailler plus, mais pourrait-on au moins
leur demander de travailler un peu ? »
Pour ces parasites dont la
fortune provient de l'exploitation de millions d'hommes et de femmes,
ceux qui les engraissent sont des fainéants ! Mais que produisent
d'utile les gros actionnaires ?
Du savon sans eau ?
25
% des écoles n'ont pas assez de points d'eau. Et ce n'est guère
mieux dans les collèges et lycées. Ce constat de l'Observatoire
national sur la sécurité et l'accessibilité des établissements
n'est pas rassurant.
Le
11 mai, quand les élèves retourneront en classe, comment, dans ces
conditions, respecter les règles élémentaires de protection contre
le coronavirus ? Car il n'aura pas disparu d'ici là. Pas plus que la
volonté du patronat, et des gouvernants à son service, de renvoyer
les enfants à l'école pour renvoyer plus de parents se faire
exploiter par leur patron...
La faim en plus du
confinement
Restos
du cœur, Secours populaire, Secours catholique… Les associations
d'aide aux plus démunis disent ne plus y arriver. Car les plus
pauvres ont été plongés dans encore plus de misère par la
disparition des petits boulots, l'explosion du chômage non
indemnisé, l'arrêt des cantines scolaires subventionnées…
Pour
beaucoup, la préoccupation majeure n’est pas l’épidémie, mais
la nourriture.
Le
virus aggrave tout, mais ce n’est pas l’épidémie qui a engendré
la misère. Elle existait avant et elle a un responsable : le
capitalisme.
Les soignants ne font
pas la manche !
Le
gouvernement parle d'un « geste fort » pour la prime qu'il promet
aux personnels de santé. Alors qu'ils ont été envoyés au front
sans protection, qu'ils font sans compter des heures supplémentaires
depuis des semaines qui ne leur ont souvent pas été payées, ils
recevront... entre 500 et 1 500 euros.
Et
cette prime ne compte pas pour la retraite, alors qu'hospitaliers et
soignants réclament à juste titre des hausses de salaire depuis un
an.
Macron
et ses ministres en parlent comme de « héros ». Et les voir ainsi
leur « jeter la pièce » pour solde de tout compte, montre dans
quel mépris de classe nos gouvernants tiennent les soignants. Tout
comme le reste des travailleurs.
Et vole le virus !
La
vidéo faite par une passagère d'un vol Paris-Marseille bondé,
mi-avril, en dit long sur le respect des consignes anti-virus par Air
France. Les passagers étaient entassés, assis côte-à-côte.
90
% des avions d'Air France sont cloués au sol. Mais ceux qui volent
doivent rapporter au maximum. Quitte à faire prendre le maximum de
risques aux passagers et au personnel de bord.
Être
deux en voiture, c'est en principe interdit et c'est 135 euros
d'amende. Mais imposer la même promiscuité à une centaine de
passagers, ce n'est plus interdit s'il s'agit d'Air France. Parce que
le grand patronat est au-dessus des lois.
Prisonniers enfermés,
virus en liberté
Au
Mesnil-Amelot, près de Paris, il existe un centre de rétention
administrative pour étrangers. En clair, une prison pour migrants à
deux pas de l'aéroport Charles-de-Gaulle.
Ils
y sont entassés (comme dans les prisons d’ailleurs) sans
protection contre l’épidémie. Malgré le coronavirus, le Conseil
d’État a refusé même la fermeture temporaire des centres de
rétention. Mi-avril, les détenus du Mesnil-Amelot ont sorti leurs
matelas et refusé de regagner leurs cellules. La police les a
réprimés et a expédié les « meneurs » dans d’autres centres.
En
plus du virus, ils ont les matraques.
On ferme des usines de
médicaments
L’usine
Famar, près de Lyon, est la seule dans le pays à produire un
médicament à base de chloroquine qui pourrait être utile à des
malades du coronavirus. Elle est en redressement et un éventuel
repreneur ne garderait que 50 de ses 250 salariés.
Le
gouvernement discourt sur la nécessité de produire les médicaments
dans le pays, mais laisse faire, propriété privée exige !
Encore
une aberration de ce système…
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