Le gouvernement se veut rassurant
et préparerait même le déconfinement. Comme s’il contrôlait la situation !
Mais que gère-t-il ? Les masques ? Il les promet depuis des semaines
et ils sont toujours rationnés, même pour les hôpitaux. Il y a quelques jours,
il expliquait qu’il était inutile de les généraliser, il conseille maintenant à
chacun d’en porter, voire d’en fabriquer !
Et qu’a-t-il fait pour les
Ehpad ? Rien, si ce n’est de leur recommander de fonctionner en camp
retranché. À eux, donc, de soigner les malades, même si le personnel n’a pas la
qualification ! À eux de gérer la fin de vie des pensionnaires qui, faute
de lits, ne sont pas admis dans les hôpitaux.
Les lits en réanimation ont été
multipliés grâce à la mobilisation des personnels de santé. Avec les effets du
confinement, cela a relâché la pression sur les hôpitaux du Grand Est et de
l’Ile-de-France. Mais cela ne fait pas le compte. Combien d’opérations
importantes déprogrammées ? Combien de personnes en danger parce qu’elles
hésitent à venir à l’hôpital, par peur de surcharger l’activité ou de contracter
le virus ?
Le confinement est indispensable,
mais il est lui-même un aveu d’impuissance. Jamais l’humanité n’a disposé
d’autant de moyens pour affronter une épidémie. Depuis la découverte des virus,
les connaissances scientifiques et la santé publique ont beaucoup progressé.
Grâce aux épidémiologistes, les pouvoirs publics étaient avertis de la menace
d’une nouvelle pandémie. Eh bien, même des pays riches comme la France ne s’y
sont pas préparés !
Depuis des décennies, les
gouvernements qui se succèdent se sont, au contraire, employés à fermer des
hôpitaux et des milliers de lits, à réduire et sous-payer le personnel de
santé… Même le stockage de masques, qui ne coûtait que 60 millions par an, a
été arrêté. À une aide-soignante qui réclamait des moyens, Macron répondait il
y a quelques mois : « Il n’y a pas d’argent magique »,
préférant réserver l’argent public aux grandes fortunes et au CAC40.
Vendredi, le directeur de l’ARS
du Grand Est a soulevé un tollé en déclarant maintenir les 174 fermetures de lits
au centre hospitalier de Nancy. On découvre ainsi que le gouvernement n’a même
pas fait de moratoire sur les fermetures. Et après ça Macron nous dira que rien
ne sera jamais plus comme avant !
Il n’y aura pas de changement
tant que nous resterons soumis au capitalisme et à la domination de la
bourgeoisie qui place ses intérêts au-dessus de tout. Et c’est le cas même en
pleine crise sanitaire !
La population laborieuse a
déployé des trésors de dévouement et d’initiatives pour apporter des solutions
à l’urgence sanitaire. Qu’ont fait les actionnaires, la bourgeoisie, les
« premiers de cordée » chers à Macron ?
Qu’il n’y ait toujours pas de
plan pour produire masques, blouses et médicaments en quantité est accablant
non seulement pour le gouvernement, mais aussi pour la bourgeoisie. On continue
de travailler pour envoyer des fusées dans l’espace, mais on est incapable de
coudre un bout de tissu à deux élastiques à l’échelle industrielle !
Nombre de salariés, y compris
dans la chimie et la pharmacie, sont mobilisés pour des fabrications non
urgentes. Nul doute qu’ils seraient prêts à reconvertir des chaînes de
fabrication pour produire au plus vite des réactifs, des respirateurs et des
tests. Mais la bourgeoisie, elle, reste, obsédée par la poursuite de ses affaires,
sa compétitivité et ses parts de marché. Elle n’entend que l’appel des profits.
Et, propriété privée des moyens de production oblige, c’est elle qui
décide ! Quant à Macron, il lui est trop soumis pour la contraindre à quoi
que ce soit.
La crise actuelle jette une
lumière crue sur l’irresponsabilité et l’aveuglement de l’organisation
capitaliste. Et loin d’avoir suspendu la lutte des classes, elle l’exacerbe.
Cette lutte est même devenue une question de vie ou de mort pour les
travailleurs. C’est notamment le cas des salariés forcés d’aller travailler,
qui doivent se battre au jour le jour pour obtenir des protections
élémentaires. C’est aussi le cas de tous ceux que le grand patronat, à l’instar
de Michelin, PSA, Renault, Airbus, Ascoval et leur myriade de sous-traitants…,
appellent à se déconfiner pour assurer la production de leurs profits !
Eh bien, les travailleurs n’ont
pas à mettre leur vie en danger pour les profits des industriels et la
pérennité d’un ordre social aussi criminel ! Ils doivent défendre leur
droit à la vie et s’organiser pour contester le pouvoir politique et économique
de la bourgeoisie dans le but de renverser le capitalisme.
AU FOU
Alors que la pénurie en
matière de moyens hospitaliers, d’équipement de protection des travailleurs de
la santé n’est toujours pas réglée après plus d’un mois d’épidémie du covid 19.
La préoccupation majeure de Dassault Aviation demeure le redémarrage des sites
de production qui seront autant de foyers de contagion. Ces gens là nous
emmènent droit dans le mur.
Restons chez nous !
NOTRE SANTÉ ? ON Y FAIT ATTENTION...
Olivier Dassault, au nom de
sa famille, nous a envoyé une lettre pour nous souhaiter une bonne santé, il en
appelle à la solidarité en se référant à Prévert. Né avec une cuillère en
argent dans la bouche, le rejeton joue les poètes de comptoir avec une carte
bancaire dans la tête.
CHARITÉ BIEN ORDONNÉE COMMENCE...
Dassault-Aviation a fait un
don à l’hôpital Henri Mondor permettant de mettre en activité un service plus
rapidement. On passe sur le retard à l’allumage, mais ce qui est prioritaire
depuis le début de l’épidémie, c’est surtout de ne pas alimenter la
machine infernale de la contamination qui engorge les hôpitaux. Et ça, il faut
continuer à lui apprendre.
Restons chez nous !
LA SANTÉ D'ABORD...
De nombreux reportages, mettent
en évidence le système D qui prévaut souvent chez lez soignants, pour se
procurer voire se confectionner des équipements de protection. De son côté,
Dassault-Aviation annonce en avoir en réserve pour le redémarrage de sa
production. Ce qui est prioritaire, ce n’est ni le Rafale, ni les Falcon, c’est
la sécurité du personnel soignant.
PAS TOUCHE À NOS SALAIRES
Nos salaires pourraient
connaître une baisse de plusieurs centaines d’euros avec le chômage partiel.
Afin de faire passer la pilule, la famille Dassault annonce le « report » du
paiement des dividendes. Ils ne vont pas y perdre un centime, ils promettent
d’attendre un peu avant de se gaver. Pas
question non plus de toucher à leur cagnotte, la trésorerie forte de près de 5
milliards d’euros, ils se la gardent intacte.
Cet argent est le fruit de
notre travail, il doit compenser notre perte de salaire.
ÇA MARCHE PAS
Afin de
diriger notre colère contre des boucs émissaires , la direction propose que les
cadres reversent une partie de leur salaire aux ouvriers au nom de la «
solidarité » : Cela s’appelle diviser pour régner. Ceux qui peuvent payer,
c’est les actionnaires, riches à milliards.
On ne va pas les aider à tirer les marrons du feu.
NON AU VOL DE NOS CONGÉS
la direction veut imposer des jours de congés obligatoires au
lieu du chômage et elle en profite pour expliquer que cela réduira la perte de
salaire…
Ben voyons, on veut tous
éviter la baisse de salaire, mais après le confinement on aura besoin de nos
congés pour faire ce qu’on n’a pas pu faire et voir ceux qu’on n’a pas vu
pendant le confinement.
ÇA VA PAS LE FAIRE
La direction laisse entendre
qu’il faudra rattraper le retard après le confinement. Après être resté coincé
à la maison, il faudrait rester coincé à l’usine ? Pas question.
S’il y a du travail, il faut embaucher non
seulement les intérimaires mais aussi tous les bras qui manqueront.
ON LE SAURA...
La direction a mis à
disposition des soignants deux Falcons ces derniers jours et s’empresse de le
faire savoir. C’est à la mode, pour faire oublier qu’ils sont pressés de faire
redémarrer leurs usines, Peugeot annonce la fabrication de respirateurs, Airbus
explique que ses hélicoptères sauvent des vies…
L’intelligence et les
ressources de tous ceux qui travaillent contre le virus et l’épidémie peuvent
être sans limite mais pas la participation des patrons qui se contentent du
minimum et en parlent beaucoup.
ÉPIDÉMIE DE DIVIDENDES
Le ministre de l’Économie a
redemandé aux grands groupes de ne pas verser de dividendes en 2020. Certains y
ont renoncé, d'autres pas.
Mais qu'ils distribuent
maintenant cet argent à leurs actionnaires ou qu'ils le fassent plus tard, la
collectivité n'en verra pas la couleur.
Ce n'est pas une crise
sanitaire mondiale qui va empêcher les bourgeois de se gaver comme d’habitude !
LA SANTÉ DU PATRONAT
La
société Luxfer est la seule d’Europe à fabriquer des bonbonnes pour oxygène
destinées aux malades. Mais elles risquent de manquer car l'usine est menacée
de fermeture.
Ses
salariés, qui s'y opposent, disent qu'elle pourrait livrer des bonbonnes d’ici
deux mois.
Si le
gouvernement nationalisait ou tout au moins réquisitionnait Luxfer, la
production redémarrerait. Mais le ministre de l’Économie vient de refuser, au
motif que ni les salariés ni les machines ne sont disponibles, ce qui est faux.
Pour
l’État, ce qui compte est de ne pas aller contre les décisions du patronat.
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