mardi 5 mai 2020

le bulletin LO Dassault Argenteuil du 4 mai




On est prévenu
La semaine passée, 200 d’entre nous travaillaient sur le site, et la direction va faire en sorte de faire monter l’effectif. Plus nous serons nombreux et plus le risque de contamination sera présent, mais la direction a prévenu : pas de test, pas de prise de température et « elle préfère que l’on évite les transports en commun ». Elle  ajoute même que l’on doit se montrer responsable.
Bref en cas de contamination, elle s’en lave les mains par avance. C’est son geste barrière ?


Un travailleur prévenu en vaut deux
Trappier, le P.D.G. nous a envoyé à chacun un SMS afin de nous informer que dorénavant il allait communiquer avec chacun d’entre nous par ce moyen. Bref, pour battre le rappel la D.G. se met en ordre de marche, elle piétine d’autant plus que sans nous rien ne …marche. Mais ce  qui  importe avant tout, c’est d’éviter toute contamination pour nous et notre famille.
Pas question de la laisser prendre des risques avec notre santé. Les gestes barrières on y tient.


Le virus dans la mer ?
Dassault-Aviation a fièrement annoncé avoir été capable de livrer, mi-avril un avion de reconnaissance marine ATL2 dans les délais initialement prévus. On ignorait que c’était le genre de livraison indispensable au fonctionnement de la société pendant la pandémie.
Le virus des affaires n’a pas disparu chez les actionnaires


derrière les masques
Depuis le début de la crise sanitaire, les soignants doivent multiplier les risques à cause de la pénurie de masques. Ils arrivent maintenant en grand nombre dans les supermarchés, et même ici, pour produire des avions, il y a pléthore de masque, y compris des ffp3.
Visiblement, quand ils servent les affaires, les masques tombent.


Mascarade
Le gouvernement a plafonné le prix des masques chirurgicaux à 95 centimes… soit dix fois plus qu’avant la crise. Quant aux masques en tissu, parfois vendus 15 euros pièce, leur prix n’est pas encadré. C’est délirant. Et c’est socialement injuste.
En effet, à partir du 11 mai, il faudra porter un masque, au moins dans les transports, au travail, etc. Du coup, on estime que pour une famille avec deux enfants, le budget masques pourra atteindre 200 euros par mois !
L’État devrait fournir ces masques gratuitement puisqu’il en impose le port. Il sait bien aider les patrons !
Mais il est en dessous de tout dès qu’il s’agit de la population. Et il ne s’oublie pas au passage : sur chaque masque, l’État prélève 5,5 % de TVA.


La santé des profits
C’est la saison des dividendes pour les actionnaires de nombreuses entreprises.
Le groupe Korian, qui gère plus de 800 Ehpad dans le monde avec 50 000 salariés, a, lui, préféré ne pas verser de dividendes cette année. Il a craint que cela ajoute au scandale avec les nombreuses personnes âgées mortes du covid-19 dans les Ephad qu’il gère. Car, rentabilité oblige, les soignants et les résidents n’y ont pas été protégés comme il aurait fallu.
Dans un autre domaine de la santé, en revanche, Sanofi, un géant du médicament, va verser près de quatre milliards de dividendes à ses actionnaires.
La vieillesse, les épidémies sont une aubaine pour ces trusts qui tirent profit de la mauvaise santé des gens !


Toujours plus
Le Medef et la CPME, les deux principales organisations patronales, viennent de demander au gouvernement qu’il finance le chômage partiel au-delà du 1er juin.
Faire payer par l’État, et au final par les classes populaires, les salaires de 10 millions de travailleurs au chômage partiel, le patronat y prend goût.
Et pourquoi se gênerait-il quand le gouvernement déverse sur les entreprises, donc dans la poche de leurs propriétaires et actionnaires, des crédits, des aides, des exemptions fiscales à grands flots ?


Concurrence déloyale ?
Cela ressemble à une blague. Le gouvernement vient de créer un site spécial, Désinfox, qui est censé lutter contre les fausses nouvelles concernant le coronavirus.
En matière de bluff, il en connaît un rayon. Entre les masques, qu’il disait inutiles, puis commandés mais introuvables, et les tests pas nécessaires devenus utiles, etc., il n’a pas lésiné sur le baratin.
Mais qui peut encore le croire ?

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