lundi 23 août 2021

LUTTE OUVRIERE BEZONS ZI 23 août 2021

 

La débâcle américaine en Afghanistan et l’horreur de la domination impérialiste

On ne peut être qu’écœuré et révolté par les images venant d’Afghanistan. La débâcle de l’armée américaine et du régime qu’elle soutenait ont entraîné un vent de panique dans la population à Kaboul. Des milliers d’Afghans ont foncé vers l’aéroport pour tenter de fuir dès qu’ils ont appris l’arrivée des talibans. Mais une fois sur place, les soldats américains se sont opposés à leur accès à l’aéroport en faisant plusieurs morts, victimes de balles ou écrasés dans la bousculade. L’armée américaine a abandonné ceux sur lesquels elle s’était appuyée pendant des années, mais aussi tous ceux qui craignent la dictature infâme des talibans, et les a empêchés de monter dans ses avions.

Mais le plus révoltant est cette guerre, de plus de vingt ans, menée au prétexte de combattre le terrorisme et dont les populations d’Afghanistan ont été les premières victimes, par suite des exactions des talibans et de celles de l’armée américaine.

L’armée américaine prétendait combattre les talibans, ces bandes armées réactionnaires qui veulent réimposer leur dictature sur le peuple afghan et en particulier sur les femmes. Mais ce sont les dirigeants américains eux-mêmes qui les ont fabriqués de A à Z. À la fin des années 1970, ils ont financé et armé les milices islamistes qui combattaient l’occupation soviétique en Afghanistan. Ces milices se sont retournées contre eux, au point de parvenir une première fois au pouvoir. Mais après en avoir été chassées, les vingt ans d’occupation militaire américaine les ont remises en selle, et les revoilà au pouvoir.

Alors qu’ils ont dépensé des milliards de dollars dans cette guerre, les États-Unis ont été incapables d’organiser le sauvetage de quelques milliers d’Afghans. Qu’aurait coûté la mise en place d’un pont aérien pour les sauver ? Une goutte d’eau en comparaison des sommes dépensées en bombes et autres engins de guerre.

Mais il n’y avait aucune illusion à se faire quand on voit que les États-Unis ne sont même pas capables d’aider la population haïtienne qui se trouve à quelques centaines de kilomètres des côtes américaines et vient d’être frappée par un tremblement de terre. Tout comme, ils n’ont pas été capables de l’aider, il y a dix ans lors du précédent tremblement de terre qui avait fait 200 000 morts et détruit toute la capitale d’Haïti. Là encore, une infime partie de l’argent dépensé par l’armée américaine pour tuer, détruire et incendier en Afghanistan aurait suffi pour rebâtir ce petit pays, le plus pauvre du continent américain, et ce n’est toujours pas le cas aujourd’hui, même partiellement.

Dans cette guerre d’Afghanistan, l’armée et l’impérialisme français n’ont joué qu’un rôle de larbin à côté de l’impérialisme américain. Mais il faut rappeler qu’au Mali, l’armée française mène depuis des années une guerre en tant que maître d’œuvre avec le même prétexte de lutter contre le terrorisme, avec les mêmes souffrances infligées aux populations locales et le même résultat prévisible.

Voilà ce qu’est la domination impérialiste sur le monde, dans toute son horreur.

Tout ce qui se passe en Afghanistan nous concerne, nous travailleurs d’ici, aussi parce que les dirigeants occidentaux qui sont les premiers responsables du chaos là-bas vont s’en servir contre nous. À peine les talibans avaient-ils remis un pied à Kaboul que Macron et d’autres dirigeants politiques agitaient le spectre d’une nouvelle vague migratoire qu’il faudrait stopper.

Aucune frontière n’arrêtera ces êtres humains qui fuient la mort et veulent sauver leur vie et celle de leurs enfants. Un point de vue humain élémentaire voudrait qu’ils puissent s’installer là où ils le souhaitent et, pour certains, rejoindre des amis ou des membres de leur famille qui ont déjà émigré. Mais les dirigeants comme Macron préfèrent utiliser les migrants comme des boucs-émissaires sur lesquels détourner le mécontentement.

Ils vont chercher à diviser encore plus les travailleurs, en stigmatisant nos camarades qui viennent d’Afghanistan, mais aussi tous ceux qui sont originaires de régions arabes, turques ou en général de religion musulmane. Alors, il ne faut pas que les travailleurs se laissent abuser ni se trompent d’adversaires.

Réaliser l’émancipation collective des travailleurs et celle de la société du joug de l’exploitation capitaliste signifie aussi renverser le pouvoir de l’impérialisme ici en France, comme aux États-Unis et dans les autres pays impérialistes. Et ces deux tâches n’en font qu’une.



Mort au travail

Le 19 août, un travailleur est mort sur un des chantiers du centre ville de Bezons. C’est le deuxième décès sur les chantiers de la ville, en moins de deux ans.

En France depuis le début de l’année 2021, 191 personnes sont mortes au travail.

Personne ne doit perdre sa vie à la gagner !

Du travail pour tous !

Après avoir racheté, ces derniers mois, plusieurs usines dans le monde, pour plusieurs milliards de $, le groupe PPG annonce dans la presse, le démarrage prochain d’une nouvelle usine de mastics pour l’automobile, à Tanger au Maroc.

La multinationale américaine ne connaît pas de difficulté. Elle a largement les moyens de maintenir le salaire et l’emploi de ceux qu’elle licencie ici.

On a tous besoin de travailler, imposons la répartition du travail entre tous.

La tour infernale

Les derniers relevés ont indiqué une présence d’amiante en forte augmentation dans la zone de stockage « la tour ». La direction de PPG s’est bien gardée de nous informer correctement, comme à chaque fois.

On a bien compris, pour se protéger mieux vaut compter sur nous même.

Mauvaises herbes ou mauvaiseS graines

En mai, la direction de PPG avait assigné en justice des salariés au prétexte qu’ils bloquaient les portes de l’usine dont celle, fermée depuis des années, de la rue Casimir Perrier et menaçaient comme cela la sécurité.

Vu la végétation qui la bloque actuellement on espère qu’elle n’a pas dérangé un juge pour ça.

On ne devrait pas vieillir…

Selon Santé publique France, la Macronie est loin d’être à la hauteur en ce qui concerne la vaccination des plus de 80 ans, qui ne sont vaccinés qu’à 80 %, alors qu’ils le sont à 100 % en Espagne.

Car le gouvernement français ne s’est pas donné sérieusement les moyens de localiser les 600 000 personnes qui manquent à l’appel et qu’on commence seulement à aller chercher à domicile.

Ces personnes ne sont pas forcément réfractaires au vaccin, mais surtout isolées ou n’ayant pas internet.

Cela n’empêchera pas les ministres de nous redire à chaque occasion qu’ils ont tout bien fait.

Le fléau du chômage toujours aussi vif

Malgré la ministre du Travail qui déclare que « l’économie repart vite et fort », malgré les mesures du « quoi qu’il en coûte », le nombre des chômeurs reste aussi élevé qu’il l’était avant la pandémie.

Toutes catégories confondues, il dépasse officiellement 5,8 millions, dont 2,8 millions n’ont pas retrouvé d’emploi depuis un à trois ans.

Cela n’empêche que le gouvernement veut toujours imposer sa réforme des allocations chômage, qui baisseront de 20 % pour 40 % des chômeurs qui en perçoivent. Ce gouvernement ne lutte pas contre le chômage, mais contre les chômeurs, qui font partie du monde du travail.

Ce n’est pas dur pour tout le monde

Il n’y a pas que les 500 plus grandes fortunes du pays qui ont touché le jackpot, malgré ou plutôt grâce à la crise économique et sanitaire. Les patrons des entreprises du CAC 40 aussi. En 2020, le gain sur un salaire annuel de 5,3 millions a été de 1,5 million d’euros, soit 2se éc84 smic annuels bruts. Le patron le mieux payé, celui de Dassault Systèmes, a même touché quatre fois cette somme !

On voit à quoi servent les aides et subventions déversées par l’État au grand patronat. Et ce sont ces grands patrons qui gavent les actionnaires, mais gèlent l’augmentation des salaires des travailleurs.

Indexer les salaires sur la hausse des prix

Les prix de l’énergie, essence, gaz, électricité et même charbon, sont à la hausse. En onze mois, le pétrole a augmenté de 55 % ! Les salaires et pensions de retraite, eux, restent au plancher. Et les familles laborieuses s’inquiètent de la façon dont elles pourront faire face à ces hausses.

Il faut imposer que les salaires, pensions et allocations soient alignées sur la hausse des prix. Cette revendication ancienne du mouvement ouvrier, l’échelle mobile des salaires, est plus que jamais à l’ordre du jour.

0 commentaires:

Enregistrer un commentaire