mardi 3 octobre 2023

LUTTE OUVRIÈRE BEZONS - BULLETIN Z.I. Le 03/10/2023

 


HAUSSE DES PRIX : LES MINISTRES S’AGITENT, LES CAPITALISTES DÉCIDENT

« On ne reviendra pas aux prix d’avant », a reconnu Bruno Le Maire alors que l’inflation se maintient officiellement à 5 % par an.

Le carburant frise les 2 euros le litre. Les prix de l’alimentaire ont pris 20 % en deux ans. Ceux qui se sont saignés pour acheter leur logement voient leur taxe foncière exploser. Chaque passage au supermarché, chaque plein à la pompe, chaque facture deviennent sources d’angoisse.

Mois après mois, de nouvelles fractions de travailleurs sous-payés, de chômeurs mal indemnisés, de jeunes sans revenu ou de retraités aux petites pensions, sont poussés vers la pauvreté. Le cri d’alarme lancé par le président des Restos du cœur vaut mieux que toutes les statistiques : en France, des millions de personnes ne pourraient manger à leur faim sans les associations caritatives.

Borne et Le Maire prétendent combattre l’inflation. Mais, s’ils savent brandir le gros bâton pour obliger les titulaires du RSA à travailler 15 heures par semaine contre une aumône de 600 euros par mois, ils refusent d’imposer quoi que ce soit aux capitalistes.

La proposition avortée d’Elisabeth Borne d’autoriser la  vente à perte du carburant est une leçon de choses. La mesure à peine annoncée, les patrons de la grande distribution l’ont sèchement rejetée. Vendre à prix coûtant pour se faire de la pub, pas de soucis ; vendre à perte, c’est niet !

Le gouvernement annonce-t-il une taxe sur les richissimes sociétés d’autoroutes ? En moins d’une demi-heure, les patrons de Vinci, Eiffage et autres concessionnaires privés répondent qu’ils la répercuteront sur les automobilistes !

Les ministres s’agitent, mais ce sont les capitalistes qui décident. Ce sont eux qui fixent leurs prix dans le secret des affaires. L’inflation n’est pas un phénomène mystérieux. Elle résulte de la guerre entre capitalistes pour accaparer la plus grande part de profits. Les plus puissants, dans l'énergie ou le transport maritime, ont augmenté leurs prix. Chaque événement, pandémie, guerre, sécheresse, bouscule les rapports de force entre eux et sert de prétexte pour augmenter les prix. À chaque étape, industriels, distributeurs ou spéculateurs répercutent ces hausses en ajoutant leur propre marge. Au bout de la chaîne, les classes populaires sont saignées.

Le prix du carburant s’envole parce que les raffineurs ont multiplié leur marge par dix depuis 2021. Et le gouvernement en est encore à se demander s’ils ne feraient pas des « super marges » ! Du côté de l’alimentaire, industriels et grande distribution s’accusent mutuellement d’avoir augmenté leurs prix. Ils parlent en connaisseurs car ils l’ont tous fait et sont tous des profiteurs !

Sous l’Ancien régime, les rois créaient de nouveaux impôts pour améliorer leur train de vie. Aujourd’hui, les capitalistes s’octroient de superbes marges que nous payons au quotidien. Ces rois des temps modernes sont des parasites et des irresponsables. Leur avidité est en train de détraquer tout le système et de compromettre leurs propres affaires.

Les prix flambent et les salaires sont bloqués, ce qui diminue la consommation. La hausse des taux d’intérêts imposée par les banques centrales renchérit les emprunts, et il devient impossible d’acheter un logement ou une voiture.

Des petites entreprises font faillite faute de pouvoir renouveler un crédit. L’immobilier plonge dans la crise et la récession menace. Mais les rois du pétrole ou du luxe s’en fichent. La production peut s’effondrer, des millions de travailleurs dépendre de l’aide alimentaire ou se retrouver à la rue, ces gens là continueront de sillonner la planète dans leurs jets privés, de se payer des bouteilles à 3000 euros et de racheter leurs concurrents à coup de milliards.

Comble du cynisme, les industriels français se réjouissent d’avoir gagné en compétitivité parce que les salaires ont augmenté moins vite en France que chez leurs concurrents chinois, américains ou allemands. On ne saurait mieux dire que les profits des capitalistes sont réalisés en volant les travailleurs !

Aux États-Unis, les travailleurs de l’automobile font grève pour des augmentations de salaires. Là-bas comme ici, la seule façon de ne pas tomber dans la pauvreté ou la déchéance, c’est d’imposer que les salaires rattrapent les 400 ou 500 euros perdus ces dernières années. Tous les salaires, toutes les pensions et les allocations doivent être indexés en temps réel sur la hausse des prix !

Ces mesures ne sortiront pas du dialogue social. Pour les imposer, la seule classe utile dans la société, celle qui produit tout, celle des travailleurs, doit menacer la machine à profits des capitalistes. 

Nathalie Arthaud


LUTTE OUVRIÈRE BEZONS Z.I. Le 02/10/2023

BAS LES MASQUES 

Non seulement la direction d’Alès veut licencier 67 personnes pour que le groupe Impala gagne davantage d’argent mais elle voudrait que cela se fasse en silence. De quoi a-t-elle peur ? Que derrière les masques de beauté on voit le vrai visage de son propriétaire Jacques Veyrat ? Qu’elle se rassure, on sait déjà qu’on a affaire à un patron voyou.

NI VU NI CONNU

Ce week-end certains automobilistes ont pu voir des banderoles « non aux licenciements », « Veyrat pourquoi tu fermes ? » accrochées sur les grilles de l’usine Alès. La direction s’est empressée de les faire disparaître... peu de chance que cela suffise à faire taire la résistance de salariés en colère.

SERIAL ENTREPRENEUR OU SERIAL KILLER

La fortune de Jacques Veyrat, patron d’Impala s’élevait au 30 juin 2023 à 2,8 milliards d’euros. Il n’en avait pas assez puisque quelques jours après, il faisait annoncer la fermeture d’Alès pour gagner davantage. Si on se partageait sa fortune, ça nous ferait environ 41 millions chacun. Le boulot c’est nous qui le faisons. On doit partager le gâteau pas les miettes.

CPF : C’est Pas de sa Faute ?

Non seulement le plan de reclassement d’Alès est bidon mais en plus, les licenciés devraient financer eux-mêmes une partie de leur formation en prenant sur le CPF. Hors de question ! S’ils veulent nous virer, qu’ils nous payent jusqu’à la retraite.

ACTION-RÉACTION

Chez Alès, la seule chose qu’on sait c’est que la direction veut nous licencier. Le stock de matière première est tellement bas que ça sent l’accélération du plan. Et on nous dit de rester calme... Aucune raison d’attendre : résistons et entrons en action.

ENCORE DES LICENCIEMENTS ?

Depuis quelques temps, la direction d’Yvel se débarrasse des intérimaires. Ils sont tellement indispensables qu’elle finira par en rappeler. Alors, pourquoi ne pas les garder ?

POT DE DÉPART

Les départs en retraite continuent à ne pas être remplacés chez Yvel. Mais le travail ne part pas avec le retraité. Ce n’est plus la peine de le faire ? 

PLEIN LES POCHES...

Le groupe Elis « améliore sa profitabilité et ses équilibres financiers » dit la presse économique de septembre... En clair ; c’est grâce à notre travail, on veut en voir la couleur !

PLEIN LE DOS

Elis se vante d’avoir connu « un niveau record de signatures de nouveaux contrats en vêtements professionnels ». On savait qu’on courait mais on ne savait pas que c’était pour les Jeux Olympiques du linge sale.

RSA : UNE ATTAQUE CONTRE TOUS LES TRAVAILLEURS

Le gouvernement a fait adopter un article de loi pour obliger les allocataires du RSA à travailler 15 heures par semaine, sous peine de perdre leur allocation. Sous-entendant que les bénéficiaires du RSA sont des assistés refusant de travailler, cette mesure vise à dresser les travailleurs contre plus pauvres qu’eux.

Les vrais assistés, ce sont les patrons qui touchent des subventions sans condition. Eux ne sont pas attaqués par l’État, mais au contraire bien protégés.

VENEZ ÉCOUTER NATHALIE ARTHAUD ET JEAN-PIERRE MERCIER

Samedi 7 octobre à 15h ; Pour une Réunion publique sur le thème: Guerre, inflation, crise climatique... Renverser le capitalisme ! 

Théâtre de la Mutualité, 24 rue St-Victor, Paris 5ème arrondissement 

Metro Maubert mutualité

Pour nous joindre : lutte.ouvriere.bezons@gmail.com

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