Cela
fait trop longtemps que nous, travailleurs, subissons sans rien dire
les coups du grand patronat et de ses valets politiques. Le moment
est venu de dire notre ras-le-bol. Ras-le-bol des bas salaires,
ras-le-bol des suppressions d’emplois et de la précarité,
ras-le-bol des conditions de travail de plus en plus dures ! Et
stop à la démolition des retraites ! Que nous soyons salariés
du privé ou du public, nous avons la possibilité d’exprimer cette
colère jeudi 5 décembre. Ne ratons pas cette occasion !
Le gouvernement ne veut
retenir du 5 décembre que les appels à la grève reconductible à
la SNCF et à la RATP. Quant aux médias, c’est tout juste s’ils
n’en parlent pas comme d’une journée de défense des régimes
spéciaux. Mais s’il s’agit bien d’un appel sur les retraites,
il est interprofessionnel et concerne le privé comme le public. Car
cette réforme nous attaque tous.
Le gouvernement a abandonné
l’idée de fixer un âge pivot à 64 ans, mais la logique est
celle-là : nous faire travailler plus longtemps pour des
pensions réduites. Il faut s’opposer à cette nouvelle attaque sur
les retraites. Et profitons du 5 décembre pour dire tout ce que nous
avons sur le cœur !
Depuis des années, nous
serrons les dents dans l’espoir de jours meilleurs. Mais l’attente
et la passivité ne payent pas. Les reculs succèdent aux reculs.
Tout y passe : salaire, emploi, horaires, congés, allocations
chômage, accès aux services publics et maintenant... les retraites.
Les jours meilleurs
n’existent que pour la minorité capitaliste qui encaisse le fruit
de notre travail. Elle prospère d’autant plus qu’elle accentue
l’exploitation et son parasitisme sur la société. Pendant que les
milliards s’accumulent à un pôle de la société, tous les
services utiles à la population craquent. C’est vrai pour les
transports, l’éducation ou la santé.
Dans les hôpitaux, les
conditions de travail sont si dégradées et les salaires si bas que
les établissements ne parviennent plus à garder le personnel
nécessaire. Dans les Ehpad, pas une semaine ne passe sans qu’un
nouveau scandale lié au manque de personnel ne soit dévoilé. Dans
les universités, la précarité des étudiants est fréquente :
l’un d’entre eux, ne pouvant poursuivre ses études, a fait le
geste désespéré de s’immoler à Lyon. Tout cela ne peut plus
durer !
Il y a un an, des dizaines
de milliers de femmes et d’hommes enfilaient leur gilet jaune pour
dénoncer cette société où il n’y en a que pour ceux qui ont de
l’argent. Comme beaucoup d’entre eux l’ont dit et répété, à
force de tirer sur la corde, elle finit par casser. C’est ce que
nous vivons et ressentons tous, chacun de notre côté.
Pendant trop longtemps, nous
nous sommes sentis démunis, isolés, incapables de riposter. Ces
dernières semaines, les coups de colère et les manifestations se
sont multipliés. Des cheminots ont fait grève, parfois sans
préavis, et le personnel hospitalier a manifesté massivement jeudi
14. Ces mobilisations montrent que notre camp dispose d’une force
de frappe importante. Si nous nous unissons et marchons d’un même
pas, cette force de frappe sera irrésistible.
Par leur capacité à
bloquer la vie sociale, les cheminots comme les agents des services
publics jouent un rôle d’entraînement dans les mouvements, en
même temps qu’ils exercent une pression très importante sur le
gouvernement. Quant aux travailleurs du privé, ils sont les seuls à
pouvoir mettre le grand patronat sous pression en arrêtant la
fabrique à profits. Alors oui, notre force est collective et il ne
faut pas nous laisser diviser.
Plus
on approche du 5 décembre, plus le gouvernement se montre fébrile.
Il évoque la « clause du grand-père », qui
consisterait, pour nous faire accepter la réforme des retraites, à
ne l’appliquer qu’à nos enfants. Quel cynisme ! Les
travailleurs n’accepteront pas de condamner les plus jeunes à
mourir au travail. Plus que tout, le gouvernement craint que la
contestation gagne l’ensemble du monde du travail. Il sait que dans
ce cas, il n’aura plus qu’à remballer sa réforme des retraites.
Alors oui, la balle est dans notre camp.
Tout
ne se jouera pas en une seule journée. Mais il faut un début à
tout. Et c’est la réussite de cette journée qui donnera l’élan
nécessaire à ceux qui se posent le problème de poursuivre la
grève. Alors, quelles que soient les arrière-pensées des
organisations syndicales, nous devons nous lancer dans le combat.
Nous
nous ferons craindre du gouvernement si nous sommes unis et
déterminés. Retrouvons confiance dans nos forces collectives !
Faisons-nous respecter !
Le
5 décembre, tous en grève et en manifestation !
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