lundi 12 avril 2021

Bulletin lo BEZONS Z.I. LE 06/04/2021

MACRON : « JE DÉCIDE, VOUS VOUS DÉBROUILLEZ ! »

Changement du calendrier scolaire ; interdiction de circuler d’une région à l’autre ; fermeture des écoles et passage en distanciel ; fermeture des petits com­merces… Macron a finalement changé de stratégie : on est passé en confinement national.

Macron est incapable d’imposer aux laboratoires pharmaceutiques de tenir leurs engagements et de livrer les vaccins, mais il décide de nos vies, comme si nous étions à sa disposition. C’est devenu une habi­tude, car cela fait un an maintenant que nous ne savons plus sur quel pied danser, mais cela témoigne d’un mépris insupportable.

Les plus aisés ont pu s’arranger au pied levé. Quand on a de l’argent, tout est toujours plus facile. On peut rapidement trouver une nounou ou sauter dans une voiture pour rejoindre une résidence secon­daire. Mais pour ceux qui ne peuvent pas télétravailler et qui n’ont pas de possibilités de garde ?

Le gouvernement assure qu’il est possible de se mettre au chômage partiel si les parents ne trouvent pas de solution. Encore faut-il que l’employeur l’ac­cepte ! Sans compter qu’au chômage partiel, un salarié ne touche que 84 % de son salaire et perd ses primes. Est-ce que le loyer, les crédits ou les factures sont à payer à 84 % ? Bien sûr que non !

Les dirigeants politiques, comme la classe capita­liste, ont un profond mépris pour les intérêts et les sentiments de la majorité travailleuse. À leurs yeux, cette majorité n’est là que pour travailler et obéir, pas pour proposer et encore moins pour décider ou contrôler.

Mais si les soignants étaient écoutés, si les écono­mies budgétaires ne comptaient pas davantage que les besoins en personnel, les hôpitaux n’en seraient pas, aujourd'hui, à déprogrammer leurs opérations avec les conséquences graves que cela entraîne pour des mil­lions de malades. Ils n’en seraient pas à basculer dans « une médecine de catastrophe », avec une gestion de patients à flux tendu et des semaines de 60 heures pour des soignants à bout de forces.

Ce qui se passe dans les hôpitaux a été dénoncé cent fois, mille fois, par les soignants. Ils ont été ignorés, méprisés, trompés par le pouvoir. En un an, pas un lit pérenne de réanimation n’a été créé, alors qu’après la première vague, Véran, le ministre de la Santé, avait promis qu’il monterait à 12 000 lits de réanimation.

Aujourd'hui, il se justifie en se cachant derrière le manque de personnel en réanimation. De qui se moque-t-il ! Il suffit d’écouter les soignants pour résoudre le problème : il faut revaloriser les salaires, améliorer les conditions du métier, alléger les horaires et la charge de travail… Toutes choses qui pourraient rendre attractifs les métiers d’infirmières et d’aides-soignantes.

Oui, si les travailleurs décidaient, la société serait mieux dirigée ! Mais tant qu’elle est dirigée par des serviteurs de la bourgeoisie en fonction des lois du marché et du profit, nous allons dans le mur.

La pénurie de vaccins que nous connaissons n’est pas qu’un aléa temporaire. Elle est révélatrice d’un gâchis et de l’irresponsabilité de toute une organisa­tion sociale.

Les quelques laboratoires qui ont été homologués sont incapables de produire vite et en masse les vac­cins nécessaires. AstraZeneca a rempli seulement un quart de son contrat. Et ne parlons pas de Sanofi qui a été incapable de produire un vaccin après avoir été arrosé d’argent public ! Sa spécialité ? Gaver les actionnaires, et supprimer des emplois !

Est-ce qu’ils sont sanctionnés ? Est-ce qu’ils sont mis sous contrôle ? Non ! Ils gardent les mains libres car propriété oblige, ils sont maîtres chez eux. Et les laboratoires qui ont le monopole des brevets en pro­fitent au maximum ! En temps de guerre, les gouver­nements sont capables de réquisitionner les entreprises industrielles pour organiser, contrôler et planifier la production d’armement. Eh bien, ce qu’ils sont prêts à faire pour tuer, ils ne sont pas prêts à le faire pour soi­gner !

Macron fanfaronne en expliquant que l’Europe sera bientôt le premier producteur de vaccins au monde. Thierry Breton fait de la publicité pour les vaccins «made in France». En attendant, ils gèrent la pénurie et, à chaque semaine de retard, c’est plus d’un millier de morts supplémentaires. Pour les familles endeuillées, les vaccins peuvent arriver demain, ce sera toujours trop tard !

Alors, le pouvoir peut pointer du doigt l’irrespon-sabilité des jeunes qui se permettent de faire la fête. Les irresponsables, ce sont ceux qui dirigent ! Ils sont irresponsables car ils sont les défenseurs d’un système qui place les profits et la propriété privée de la mino-rité capitaliste au-dessus de l’intérêt des travailleurs et de la population. Imp spé. LO

LUTTE OUVRIÈRE

BEZONS Z.I.

LE 06/04/2021

ON N’A PAS FINI

La semaine dernière, nous sommes plusieurs dizaines de PPG à avoir arrêté le travail pendant deux jours et mis l’usine à l’arrêt. Rien n’est sorti ni rentré et la direction a même dû libérer les intéri­maires plus tôt.

On a pu vérifier concrètement la force collective que nous avons tous ensemble. On saura s’en resservir.

AU FAIT, C’EST QUOI SON TRAVAIL ?

Notre travail sert à faire voler des avions ou rouler des voitures. Le directeur quand il travaille, c’est pour organiser la casse de l’entreprise. S’il ne le fait pas, personne ne s’en plaindra… sauf les action­naires, bien sûr.

PLAN DE SACCAGE DE L’EMPLOI

Il a travaillé dur et présenté à la Direccte, un Plan de Sauvegarde de l’Emploi qui ne sauve aucun emploi sur Bezons. Comme si PPG n’avait pas les moyens de payer les salaires des 208 personnes du site. Personne n’est dupe, alors faisons nous entendre.

ILS ONT PEUR DE SE PERDRE ?

Les membres de la direction de PPG n’osent plus se promener dans l’usine sans une escorte d’agents de sécurité.

Façon de dire leur importance ou parce qu’ils ont quelque chose à se reprocher ? On espère qu’ils peuvent encore aller seuls aux toilettes.

AGI-PnB C flou

Le groupe Impala qui a racheté Ales en a fait une filiale : Ales Group Industrie, elle même rattachée à une autre qui produit aussi des cosmétiques dans d’autres usines, sous un autre nom ; Pharma and Beauty.

D’un coté, la direction nous dit que ce n’est pas la même chose et de l’autre une partie du personnel tra­vaille pour l’une ou l’autre indifféremment. Bref, c’est quand ça l’arrange.

Raison de plus pour ne pas se laisser opposer les uns aux autres.

MAL DE TÊTE

Chez Ales, les problèmes de fiche de paie, non seulement n’arrêtent pas mais ils se multiplient. Au point que la direction demande à certains de ne plus s’adresser directement au service RH mais de plutôt passer par leur responsable et d’attendre le retour.

C’est bien connu ; casser le thermomètre n’est pas la meilleure façon de faire tomber la fièvre.

CERTIFICAT DE NON GAGE

Il y a un mois, le directeur d’Yvel, inquiet de nos réactions avait affiché en urgence une note pour dire que nous aurions la prime ISO à la fin du mois. La fin du mois est passée. Pas de prime. La faute à la certification ISO qui se fait attendre, paraît-il. Par contre pour la certification Mauvaise Foi , c’est bon.

ISO OU PAS

C’est pas la prime ISO qui manque sur nos fiches de paie. Ce qui manque c’est de quoi payer les factures qui n’arrêtent pas d’augmenter tous les mois. Et c’est bien plus que 230 euros.

Non vraiment, le nom c’est pas ça qui compte.

IL FAUT RENVERSER LA TABLE

Caviar, champagne, des repas facturés de 160 à 490 euros : voici le menu des dîners clandestins pour riches que M6 a filmés et diffusés, et auxquels auraient participé des ministres en exercice. En période de confinement, cela fait mauvais genre. Darmanin a dû ouvrir une enquête. Quant au procès d’une société dans laquelle une poignée de richards se gave alors que les files d’attentes aux Restos du cœur s’allongent, il est à faire. Avec pour verdict : À renverser !

CARREFOUR : « BOMPARD, RENDS LES MILLIARDS ! »

Des travailleurs de Carrefour ont fait grève et mani-festé devant des dizaines de magasins, samedi 3 avril. Le PDG du groupe, Alexandre Bompard, a annoncé le versement de 400 millions d’euros aux actionnaires. Mais il prévoit que les salaires et les effectifs restent au plancher, et de mettre en location-gérance une partie des magasins, ce qui entraînerait des baisses de salaires. Les travailleurs lui ont répondu par leur meilleure arme : la grève !

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