mardi 11 juillet 2023

LUTTE OUVRIÈRE BEZONS Z.I. LE 10/07/2023


 DÉNONCER LA DÉMAGOGIE DU GOUVERNEMENT, LUTTER POUR CHANGER CETTE SOCIÉTÉ !


 « Que les parents tiennent leurs gosses », voilà ce qu’a déclaré le ministre de la Justice, Dupond-Moretti, à la suite des émeutes. Macron a surenchéri en évoquant une sanction financière contre les familles, reprenant à son compte la démagogie de la droite. « Une sorte de tarif minimum dès la première connerie », a-t-il ajouté, affichant le mépris social dont ce représentant des classes privilégiées est coutumier. Et Borne d’enfoncer le clou en déclarant que le gouvernement réfléchissait à « une amende forfaitaire pour les parents » en cas de délit de leur enfant.

 Comme si les parents des quartiers populaires ne faisaient pas leur maximum pour leurs enfants ! La plupart se saignent pour leur payer des études et sont même parfois forcés de payer des cours privés pour pallier les absences des professeurs !

 Et à qui la faute si bien des banlieues sont devenues de véritables ghettos où la pauvreté et la précarité conduisent certains jeunes, et parfois même des très jeunes, à tremper dans des trafics en tout genre ? À qui la faute si des policiers racistes s’amusent à provoquer tous les jeunes qu’ils croisent ?

 C’est précisément de ces quartiers populaires que partent, tôt le matin, bien avant que les enfants soient levés, des cohortes de travailleurs pour aller faire le ménage, conduire les premiers bus ou prendre leur service dans les hôpitaux, quand ils ne travaillent pas de nuit. 

En menant cette campagne odieuse contre les familles des milieux populaires, le gouvernement cherche à faire diversion pour masquer ses propres responsabilités et celles de la classe capitaliste dont il sert les intérêts.

Ceux qui, au sommet de l’État, prétendent se soucier de l’éducation des enfants des classes populaires ont fermé des classes dans les écoles pour faire des économies sur les postes d’enseignants. Ils ont planifié et organisé la fermeture de services utiles à la population, fermant les bureaux de postes, sacrifiant les moyens des hôpitaux et de la santé. 

Borne a expliqué qu’il n’était pas normal que les jeunes soient inoccupés avant même le début officiel des vacances. Mais là, encore, à qui la faute ! Et qu’y a-t-il d’organisé dans les quartiers pour proposer des activités à la jeunesse la plus défavorisée pendant ces grandes vacances ? Pas grand-chose !

Cette société est pourrie d’inégalités, fondée sur l’exploitation et une violence sociale permanente. Pour aider une minorité de possédants à s’enrichir toujours plus, pour continuer à verser aux grandes entreprises des milliards de cadeaux, Macron et ses ministres ont privé totalement ou partiellement des dizaines de milliers de travailleurs de leur allocation chômage et viennent de voler deux ans de retraite aux salariés, programmant ainsi la réduction de leurs pensions. 

Tout l’appareil d’État est dressé à encadrer, réprimer et, au besoin, terroriser les plus pauvres, avec sa police gangrénée par le racisme. Pour « rétablir l’ordre » dans les quartiers populaires, le gouvernement a mobilisé des dizaines de milliers de policiers qui ont fait de nouvelles victimes parmi les jeunes. De son côté, la justice s’est déchainée contre les jeunes arrêtés au moment des émeutes et condamnés en comparution immédiate à des mois de prison ferme pour avoir tiré des mortiers d’artifice, mais aussi pour avoir volé des jeans, des baskets ou de la nourriture dans des supermarchés. Les tribunaux ne font pas preuve de la même sévérité et de la même rapidité quand il s’agit de juger des puissants qui enfreignent la loi, des industriels qui ont tué avec de l’amiante, du chlordécone ou en s’affranchissant des mesures de sécurité élémentaires sur les chantiers et ailleurs. 

Alors, oui, il y a de quoi être révolté ! Cette société n’a rien d’autre à offrir comme perspective au plus grand nombre que toujours plus de pauvreté et de violence. Ouvriers, employés, quelle que soit notre entreprise ou notre activité, nous faisons tout tourner dans cette société, et cela nous donne une formidable force collective. En étant unis, quelles que soient notre origine et notre nationalité, dans une lutte commune pour renverser la classe de riches parasites qui domine la société, nous sommes les seuls à pouvoir offrir un autre avenir que cette plongée dans la barbarie et le chaos. C’est notre responsabilité, à nous, travailleurs, d’être capables d’offrir une perspective de changement et d’espoir à toute la jeunesse. 

                                                                                                         Nathalie Arthaud 

LUTTE OUVRIÈRE BEZONS Z.I. LE 10/07/2023 

SERVICE NON COMPRIS Chez Tencate, chaque fois qu’on demande à ce que nos heures de nuits soient indemnisées, la direction répond qu’elles sont comprises dans la prime d’équipe. Mais alors, la prime d’équipe elle est où ? On n’a pas compris ! 

CHAUFFE QUI PEUT Chez Alés, il y a quelques temps, un chauffeur qui en avait plein le dos de travailler à l’œil a garé son camion de façon à ce que le car ne puisse y accéder. On a dû trouver du monde pour le décharger à la main. Tout un symbole : notre solidarité pour faire face aux sales coups du patron. BPF Du coup, l’usine Alès de Bezons est approvisionnée par une nouvelle entreprise de transport, avec de nouveaux chauffeurs qui n’ont pas leurs repères. Régler les problèmes en en créant de nouveau, c’est ça les « Bon Procédé de Fabrication » d’Alès ? 

D’UN AUTRE TEMPS Chez Yvel, avec la nouvelle chaîne d’assemblage de verrous, il faut multiplier les taches et les postures. Pas le temps de souffler, encore moins de s’asseoir. Inventer de nouvelles machines pour rendre le travail plus dur, c’est pas très malin. 

VACANCES Depuis le temps qu’on voit partir machines et productions d’Yvel, vers de nouveaux pays, avec l’été, on n’est pas mécontents que ce soit enfin notre tour de partir en vacances. 

CIRCULEZ Chez Elis, pour entrer dans l’usine, piétons et vélos doivent partager le passage avec les voitures et les camions de livraison. Quand tout le monde est là en même temps, on ne peut pas dire que ce soit très sûr.

 PLEINE ARNAQUE Le Sénat commence l’examen du projet de loi dit Plein emploi. Il conditionne le versement du RSA à la signature d’un engagement à faire de 15 heures à 20 heures de travail gratuit par semaine. C’est une façon d’accuser les travailleurs au chômage puis au RSA d’être responsables de leur sort. C’est une façon de diviser les travailleurs et les pauvres en exonérant le patronat. Le gouvernement ne s’attaque pas au chômage mais aux chômeurs ! 

DES RICHES TOUJOURS PLUS RICHES La fortune des 500 plus riches familles françaises a augmenté de 17 % en un an selon le magazine Challenges. En 2023, les Arnault, Bettencourt et Pinault, rois du luxe, les Saadé, rois du transport maritime, les Mulliez (Auchan, Decathlon...), etc., trônent sur 1700 milliards d'euros. La fortune de ces grands bourgeois se bâtit sur l'exploitation des travailleurs et le racket des classes populaires par la hausse des prix. La révolution est bien la seule chose qu'ils n'auront pas volée !

 TERRORISME D’ÉTAT EN PALESTINE Sous prétexte de neutraliser des groupes armés palestiniens qualifiés de terroristes, l’armée israélienne a envahi Jénine, en Cisjordanie, tuant des dizaines de personnes, rasant au bulldozer rues et maisons. C’est un épisode de plus dans la guerre faite à la population palestinienne depuis des décennies. Les dirigeants américains et européens se taisent. Leur silence vaut soutien à l'État israélien et à sa politique d'apartheid. 

LA FRANCE EXPORTE SON SAVOIRFAIRE Au Sénégal, le président Macky Sall a renoncé à un troisième mandat après des manifestations dans lesquelles 23 personnes ont été tuées. La France participe à sa manière à la répression puisque ce sont des entreprises françaises qui équipent la police sénégalaise en grenades, véhicules blindés, etc., exportés avec l’accord du gouvernement bien sûr. Macky Sall va laisser la place, mais entre le prochain élu et l’impérialisme français, la « coopération » pour écraser la population sénégalaise se maintiendra. 

                                                    Pour nous joindre : lutte.ouvriere.bezons@gmail.com

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