mardi 19 septembre 2023

LUTTE OUVRIÈRE BEZONS Z.I. Le 18/09/2023

 


MIGRANTS ÉPUISÉS ET À MOITIÉ MORTS DE FAIM À LAMPEDUSA : LA FAILLITE DU CAPITALISME

 « Alerte maximale ! », « Urgence ! », entend-on du côté des dirigeants européens. Et qu’est-ce qui les affole ainsi ? La guerre en Ukraine et l’exacerbation des rivalités internationales ? Le réchauffement climatique ? L’inflation qui aggrave partout la misère et le chaos économique ? 

Non ! Les dirigeants européens sont affolés par l’arrivée de 11 000 migrants sur l’île de Lampedusa. Ils ne sont pas seulement ridicules, ils sont abjects. 

S’il faut s’affoler, ce n’est pas de l’arrivée de quelques milliers de personnes dans une Union européenne qui en compte près de 450 millions. Ces femmes et ces hommes deviendront des travailleurs et prendront place à nos côtés sur les chaînes de montage et les chantiers, dans les cuisines des restaurants, les services de gardiennage ou de nettoyage. 

Ce qui est affolant, par contre, c’est l’irresponsabilité de ceux qui nous gouvernent. Les maîtres du monde, c’est-à-dire les chefs des États les plus puissants et la grande bourgeoisie financière, commerciale et industrielle, sont incapables de diriger correctement la société. 

Ils sont incapables d’assurer le minimum vital aux huit milliards d’êtres humains sur la planète. Ils sont incapables d’assurer la paix entre les peuples. Incapables ne serait-ce que de préserver l’existant, puisque du fait de la sécheresse, des inondations ou des guerres, de plus en plus de régions dans le monde sont inhabitables.

Leur système n’est que pillage, accumulation et gâchis insensé, auxquels s’ajoutent mille et une persécutions. Et le problème viendrait des plus démunis qui tentent d’échapper à leur sort ? Avec l’afflux de femmes et d’hommes venus de l’autre côté de la Méditerranée, les classes dirigeantes sont rattrapées par les inégalités et la misère qu’elles ont fabriquées. Et nous n’en sommes qu’au début, car le nombre de déplacés ne cesse de croître à l’échelle du monde. 

Alors, il faut que les travailleurs, dont nombre sont issus de l’immigration, aient leur propre politique vis-à-vis des migrants. Cette politique doit consister à accueillir ces futurs travailleurs dans le camp des exploités. Ils en font partie et leur avenir est de se joindre aux luttes que tous les travailleurs ont à mener contre l’exploitation. La politique européenne de fermeture des frontières est criminelle. Son résultat le plus notable est d’avoir transformé la Méditerranée en cimetière marin. Quant aux rodomontades de l’extrême droite qui promet de fermer complètement les frontières pour avoir une immigration zéro, c’est du cinéma.

 En Italie, la présidente du Conseil d’extrême droite, Meloni, s’est fait élire en promettant un blocus naval contre les migrants. Elle allait s’occuper elle-même des frontières de son pays, expliquait-t-elle dans un discours identique à celui de Le Pen. Mais Lampedusa est toujours à 170 km de la Tunisie, et les embarcations clandestines continuent d’arriver, parce que tant qu’il y aura toutes ces souffrances dans le monde, des femmes et des hommes prendront le risque de mourir dans l’espoir d’une vie meilleure. Il y a, de la part de tous les dirigeants de ce monde, un mépris mêlé de haine profonde pour les plus pauvres qui n’ont que leurs muscles et leur cerveau pour survivre. Quand bien même les capitalistes ont besoin de travailleurs étrangers, et c’est vrai dans toute l’UE, leurs politiciens continuent leur démagogie et rendent la vie des immigrés plus difficile, aussi bien pour ceux récemment arrivés que pour ceux installés de longue date. 

On le voit aujourd'hui, ici, avec Darmanin et sa loi immigration en préparation. Celui-ci est bien obligé de reconnaître que le patronat a besoin de travailleurs immigrés. Et de fait, combien d’hôpitaux pourraient tourner sans les soignants étrangers ? Combien de restaurants et d’hôtels ? Et où en seraient les travaux des JO de 2024 sans les travailleurs sans papiers ? Mais, par ailleurs, Darmanin veut apparaître plus anti-immigrés que Le Pen. Alors, il refuse de régulariser les travailleurs sans-papiers et continuera de leur pourrir la vie en reprenant les slogans chers à l’extrême droite. 

La classe dirigeante est incapable de gérer correctement la société, mais elle est passée maître dans l’art de nous diviser. Ne tombons pas dans le piège de la division ! Ne nous laissons pas opposer à d’autres travailleurs, encore plus pauvres que nous ! Contre cet ordre mondial de plus en plus barbare et la classe capitaliste qui le domine, nous sommes tous du même côté de la barricade. À chacun d’entre nous d’en être conscient ! Nathalie Arthaud 


LO LUTTE OUVRIÈRE BEZONS Z.I. Le 18/09/2023 

PAS DE SUPPRESSION D’EMPLOI ! La direction d’Alès voudrait nous faire croire qu’elle présente un Plan de Sauvegarde de l’Emploi » (PSE). Quelle hypocrisie, elle prévoit la fermeture sans aucun emploi sauvegardé et pas plus de garantie de reclassement pour tous. La seule chose qu’elle sauvegarde, c’est les profits et la fortune des dirigeants. La meilleure façon de sauvegarder nos emplois c’est de refuser ces licenciements.

 CHANTAGE La direction d’Alès fait courir le bruit que pour retrouver plus facilement du travail il vaudrait mieux ne pas faire trop de bruit. Ben voyons… et on dit merci en plus ?

 BRISONS LE SILENCE le groupe Impala qui se débarrasse de travailleurs de l’usine Alès de Bezons est un groupe financier très soucieux de son image et de sa réputation. Il a visiblement très peur qu’on lui ternisse. Raison de plus pour dénoncer haut et fort ses manœuvres. 

PAS DE TEMPS À PERDRE La direction d’Alès a un calendrier bien précis et très court pour fermer l’usine. Elle croit que c’est une formalité. Elle pourrait bien tomber sur un os. 

ACCIDENT Il y a quelques jours, un accident sérieux a eu lieu sur les chaînes d’assemblage de verrous d’Yvel. Une ouvrière a eu le doigt écrasé par une machine. Difficile de ne pas faire le lien avec la pression aux cadences qui augmente. On vient au travail pour gagner sa vie, pas y laisser sa santé. 

MÊME PAS EN RÊVE Dans ses plans, la direction d’Yvel rêve d’augmenter les cadences. Elle nous voyait déjà courir sur les chaînes à la vitesse de 90 et 125 verrous à l’heure. Elle a du reculer. Le travail, pour elle, c’est peut-être faire des plans mais la production, c’est nous… Et là, c’est non. 

ON N’EST PAS PAYÉS À LA PIÈCE Et en plus, elle voulait qu’on contrôle nous même, en remplissant une fiche toutes les heures avec le nombre de verrous produits. Elle a finit par comprendre que la vraie place d’une mauvaise idée, c’est la poubelle. 

ENSEMBLE ON EST PLUS FORTS La direction d’Yvel comptait sans doute profiter de la période des congés, pour faire passer ses sales coups. L’été, nous sommes moins nombreux, elle a dû se sentir plus forte pour avancer ses billes. Mais quand on est tous là elle se fait plus prudente. On est averti. 

LES PRIX REFLAMBENT, LE MAIRE REDÉGAINE LE PISTOLET À EAU Le ministre de l’Économie a annoncé le vote d’une loi pour autoriser la vente à perte dans les stations-service à partir du 1er décembre. Elle n’obligera à rien, ou sera utilisée ponctuellement par les grandes surfaces pour de opérations de publicité. L’automobiliste continuera d’être essoré, la spéculation continuera de remplir les coffres de TotalEnergies et de tous les profiteurs du secteur, et le gouvernement continuera de discourir sur sa prétendue guerre pour le pouvoir d’achat. 

DU SANG DANS LES BOUTEILLES Six travailleurs saisonniers sont morts en une semaine dans des vignobles. Ils n’ont pas été tués que par le soleil de plomb et les températures élevées, mais aussi par les horaires à rallonge, le manque d’équipements de protection, l’absence de douches et de salles de repos pour se rafraîchir. C’est à ce prix que des milliards de profits coulent pour les multinationales du Champagne ou du vin. 

MEETING : GUERRE, INFLATION, CRISE CLIMATIQUE…RENVERSER LE CAPITALISME ! Réunion publique avec Nathalie Arthaud et Jean-Pierre Mercier, Samedi 7 octobre à 15h ; Théâtre de la Mutualité, 24 rue St-Victor, Paris 5ème

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