mardi 20 février 2024

LUTTE OUVRIÈRE BEZONS Z.I. LE 19/02/2023


La grÈve, c’est l’arme de tous les travailleurs

La grève des contrôleurs de la SNCF, le week-end dernier, a entraîné une poussée de fièvre anti-ouvrière : les laquais de la bourgeoisie, qui applaudissent aux superprofits et trouvent normal que les actionnaires encaissent des dividendes en hausse de 20 ou 30 % par an, se sont déchainés contre les soi-disant « cheminots privilégiés ».

En première ligne, il y avait les sénateurs de droite. Ces messieurs viennent de se voter une augmentation de 700 € de leurs frais de mandat, lesquels passeront de 5 900 à 6 600 € mensuels, car, expliquent-ils, l’inflation et les JO font augmenter les nuitées d’hôtel. Cela ne les a pas empêchés de calomnier les contrôleurs qui, à les entendre, « n’avaient pas à se plaindre » !

Ne leur en déplaise, les contrôleurs ne se « plaignent » pas, ils se battent, et ils savent pourquoi : 500 € par mois sur la prime de travail, des mesures d’aménagement pour ceux qui approchent de la retraite et des embauches pour qu’il y ait deux contrôleurs dans tous les TGV.

Comme n’importe quel travailleur, les contrôleurs de la SNCF veulent que leurs conditions de travail et leurs salaires ne reculent pas. Politiciens et médias ont tenté de dresser les usagers contre les cheminots, mais cela n'a pas marché auprès de bien des travailleurs, précisément parce que ces revendications font écho à celles de l’ensemble du monde du travail.

La flambée des prix que nous subissons est bien supérieure à l’inflation de 5 % officiellement annoncée. Quel est l’ouvrier, l’employé, la caissière, le technicien, l’aide à domicile satisfait de son salaire ? Cela fait des années que les suppressions d’emplois se succèdent. Alors, qui n’a pas de revendication concernant les effectifs et les conditions de travail ?

Les politiciens ont fait mine de se soucier des vacances des travailleurs, alors qu’ils sont, avec le grand patronat, les premiers à nous les pourrir en faisant reculer nos droits et notre pouvoir d’achat.

Si quelques familles ont été privées de ski, n’oublions pas que des millions d’autres n’ont jamais mis les pieds dans une station de sport d’hiver. Non pas faute de trains, mais parce qu’après avoir payé la facture d’électricité et le plein d’essence, il ne reste plus rien !

Revendiquer l’augmentation de son salaire de base, c’est-à-dire le salaire qui tombe tous les mois, qui assure un minimum quand on est malade et qui compte pour le calcul de la retraite, est une préoccupation commune à tous les travailleurs. Et il faut que cette augmentation soit indexée sur le niveau réel d’inflation que nous mesurons tous quand nous allons faire nos courses et devons payer toutes nos factures.

C’est un combat à mener, car même si les milliards pleuvent dans les caisses du grand patronat, celui-ci ne lâchera rien de notable sans y être contraint par les travailleurs mobilisés.

Ce combat démarre parfois dans un service ou un atelier au moment des négociations annuelles obligatoires qui mettent en lumière la rapacité patronale. Mais pour faire payer le grand patronat, il faut que l’action collective et la combativité s’élargissent et se répandent à tous les corps de métier et à tous les secteurs.

Les grèves de cheminots ont le don d’enrager les défenseurs du patronat parce qu’elles démontrent de façon spectaculaire le poids des travailleurs dans la société. Avec 70 % de grévistes dans les TGV, les contrôleurs ont désorganisé le trafic. C'est dire qu'ils sont indispensables à la bonne marche de la société ! Cela donne une idée de la force que représenteront tous les contingents de salariés quand ils entreront en lutte ensemble, entraînant, espérons-le, les petits agriculteurs, artisans et petits commerçants écrasés par le grand capital.

Il y aura toujours des parasites pour nous faire la leçon et nous expliquer, comme l’a doctement fait le Premier ministre, que « les travailleurs ont le devoir de travailler ». Merci Monsieur Attal, quand on appartient au monde du travail, on sait qu’on y est obligé !

Mais on sait aussi que le droit d’encaisser, c’est la bourgeoisie qui le détient, les grands actionnaires et le grand patronat, tel le patron de LVMH, Bernard Arnault qui a gagné, en 2023, l’équivalent d’un Smic toutes les 15 secondes.

Alors, vive les travailleurs qui se battent pour défendre leur niveau de vie et leurs conditions de travail ! Quelle que soit notre branche d’activité, notre lutte est légitime. Marchons la tête haute et luttons pour nos intérêts, avec l’objectif de généraliser le combat, parce que c’est en s’unissant que les travailleurs pourront véritablement inverser le rapport de forces avec le grand patronat. Nathalie Arthaud

Lutte Ouvrière Bezons Z.I. Le 19/02/2023


Aucune raison de se laisser condamner

Mois après mois, l’usine Yvel de Bezons à vu partir ses productions vers d’autres usines. Nous avons tous besoin de nos emplois et nos salaires. Et visiblement, les camions ne roulent toujours pas sans verrous. Alors il y a du travail pour tous, à condition de le répartir entre tous les sites.

Nos vies valent plus que leurs profits.

On n’est pas des citrons

La direction d’Yvel vient de renvoyer la plupart des intérimaires. Après avoir profiter de leur travail, depuis des années, elle décide de s’en passer et les prive de leur gagne pain.

C’est pas nouveau, mais il n’y a vraiment aucune raison de s’y habituer.

L’art de serrer la ceinture de la population

Bruno Le Maire a annoncé que l’État devrait « se serrer la ceinture » pour faire 10 milliards d’économies cette année.

Les premières mesures annoncées montrent de quelle ceinture il s’agit : les aides à la rénovation énergétique vont être réduites, et les salariés devront payer pour utiliser leur compte personnel de formation.

Sans surprise, la ceinture de l’État reste par contre bien desserrée pour les subventions au patronat.

EDF : racketter, ça rapporte

EDF annonce un résultat financier record pour 2023 : 10 milliards d’euros.

Ce qui nous est présenté comme un succès est payé par les hausses de tarifs aux particuliers, à hauteur de 35 % depuis février 2023.

EDF a été renationalisée en 2022, mais qu’elle soit à capitaux publics ou privés, elle continue de rouler le consommateur.

Attaque en vue contre tous les travailleurs !

Les organisations patronales réclament la création d’un « CDI senior ». Sous prétexte de lutter contre le chômage des anciens, ils veulent une réduction des cotisations patronales, la possibilité d’une mise à la retraite d’office par l’employeur, et la fin de l’indemnisation prolongée pour les chômeurs de plus de 53 ans.

Le CDI des patrons, c’est un chantage à durée indéterminée contre tous les travailleurs, en inventant de toute pièce des divisions pour une main-d’œuvre pressurée à tout âge.

CAC 40 : champagne sur un volcan

L’année 2023 a de nouveau été exceptionnelle pour les grandes entreprises : vingt-cinq des entreprises du CAC 40 annoncent déjà 120 milliards de bénéfices.

La guerre, la flambée des prix dopent des profits arrachés aux travailleurs par une exploitation toujours plus féroce. La chaudière à profits tourne donc à plein régime. Elle finira bien par faire exploser une colère ouvrière salutaire pour tous.

Un système bien pollué

Tesla n'utilisant pas tous ses « droits à polluer », à savoir les quotas de CO2 attribués aux industriels, il les revend à d’autres entreprises automobiles, comme Volkswagen et General Motors.

Cela lui a rapporté 1,78 milliard de dollars en 2022, et au total 9 milliards depuis 2009. Tesla s’enrichit ainsi grâce aux voitures thermiques, tout en se vantant de faire de l’électrique, prétendument moins polluant.

Gaza : le massacre jusqu’où ?

Après avoir bombardé et envahi le nord et le centre de Gaza au prix de dizaines de milliers de vies, l’État d’Israël projette une offensive terrestre sur Rafah début mars.

À Rafah, 1,3 million de Gazaouis sont piégés entre la Méditerranée et la frontière égyptienne, sous les bombardements permanents et dans le dénuement le plus complet. Le gouvernement israélien retarde son opération, parce que ses soutiens occidentaux font la grimace. Mais la punition collective contre la population palestinienne se poursuit, car rien n’est imposé à l’Etat d’Israël par les puissances occidentales pour stopper le massacre.

L’Union européenne s’enfonce dans la crise ; pour une Europe des travailleurs !

C’est le thème de la prochaine conférence du Cercle Léon Trotsky :

Samedi 2 mars à 15 heures, Grande salle de la Mutualité,24 rue Saint-Victor, Paris 5e, Métro Maubert-Mutualité, (PAF : 3 euros)


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