Les enseignants du
collège Henri Wallon sont en grève depuis trois jours. Depuis
plusieurs semaines, le collège est confronté à des incivilités
aux abords de l’établissement, des intrusions, un cambriolage et
dernièrement les collégiens ont été témoins de l'agression d'une violence inacceptable d'une lycéenne pendant le cours de sport au stade par d'autres jeunes sans doute liés aux trafiquants. Les
profs de sport, ont décidé de faire jouer leur droit de retrait,
estimant ne plus pouvoir assurer la sécurité des élèves au stade.
Ils ont rapidement été soutenus par la grande majorité de leurs
collègues qui décidaient à leur tour de se mettre en grève afin
d'exprimer leur ras le bol.
Depuis, les grévistes
n'ont pas chômé. Ils ont rencontré des représentants de la Mairie
qui ont promis d'affecter deux vigiles au stade et... une police
municipale dans l'avenir. Ils ont rencontré ceux du Conseil Général
du 95 qui sont restés plus vagues, et seront reçu par l'inspection académique. Ils ont aussi été discuté avec des enseignants du lycée, confrontés aux mêmes problèmes. Et ils ont surtout été à la
rencontre des parents à la sortie des écoles maternelles et
élémentaires pour les inviter à une réunion le jeudi soir.
Cette réunion a réuni plus de cent cinquante personnes, essentiellement des parents mais aussi des enseignants
d'autres établissements de la ville, des travailleurs de la ville et des représentants de la mairie. La
discussion a été animée. Personne n'avait bien sûr de solution
contre la délinquance et à la multiplication des trafics. Les profs
du collèges invitaient à se méfier des fausses solutions
sécuritaires. Et au final, un sentiment commun s'est dégagé :
la volonté d'agir ensemble et de ne pas rester sans rien faire face
au pourrissement de la société. Les parents ont décidé de se mobiliser pour aider les enseignants à se faire entendre et de
s'organiser pour surveiller les abords du collège.
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