vendredi 22 juin 2018

Sur le budget 2018


La presse nous rebat les oreilles avec des titres sur le prétendu « retour de la croissance », « la reprise » ou « l’embellie », pourtant les difficultés des classes populaires sont loin d’être « belles à voir ». Et encore une fois le budget de la ville est un budget marqué par la crise.
Les seuls à pouvoir se réjouir de la situation que nous connaissons sont les classes riches et les actionnaires des multinationales. Pour eux, les revenus augmentent, et je sais que nous avons tous en tête ce chiffre : 93 milliards de bénéfice en une années pour les plus grosses sociétés du pays qui prévoient de verser 47 milliards de dividendes à leurs actionnaires.
Les classes riches gagnent davantage et elles paient moins d’impôts, moins d’impôts sur la fortune, moins d’impôts sur les sociétés.
Elles profitent surtout de cadeaux généreux de l’État qui leur a quasiment donné les clés du coffre en leur disant : « servez vous ». Crédit d’impôt recherche, crédit d’impôt emploi subventions en tous genre. Et l’ouverture à la concurrence de la SNCF n’est qu’un des multiples cadeaux de l’État aux plus riches : confier à des actionnaires privés des affaires qui rapportent financées par la collectivité. Tout ce qui rapporte finit progressivement dans les poches des actionnaires et la facture de ce qui coûte reste dans les mains de la collectivité, dont la nôtre.
L’État vide les caisses pour servir les financiers et nous explique qu’il n’a plus rien pour faire fonctionner les services rendus à la population en lui imposant de faire avec.
Et voilà le budget proposé par la municipalité tente de faire le mieux possible avec toujours moins.

Le rapport précise que l’augmentation des bases compense à peine la baisse de dotation.  D’ici 2020, il y aura des milliers de logements en plus sur la ville et donc autant de familles en plus qui auront besoin, comme tout le monde, de crèches, d’écoles, de centres de loisir, d’équipements sportifs, de transport et d’une manière générale d’équipements.
Alors que va-t-il se passer à l’avenir, alors que l’État a déjà annoncé sa décision de ne pas augmenter les dotations mais au contraire de les baisser et de se désengager de certains services publics destinés à la population laborieuse ? En clair l’État nous dit entassez-vous, serrez vos gosses, dans les écoles, sur les stades, laissez vos anciens.
je voterai contre ce budget, c’est une façon de dire que ce n’est plus possible de supporter l’égoïsme et la rapacité des classes riches.

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