La
presse nous rebat les oreilles avec des titres sur le prétendu
« retour de la croissance », « la reprise »
ou « l’embellie », pourtant les difficultés des
classes populaires sont loin d’être « belles à voir ».
Et encore une fois le budget de la ville est un budget marqué par la
crise.
Les
seuls à pouvoir se réjouir de la situation que nous connaissons
sont les classes riches et les actionnaires des multinationales. Pour
eux, les revenus augmentent, et je sais que nous avons tous en tête
ce chiffre : 93 milliards de bénéfice en une années pour les
plus grosses sociétés du pays qui prévoient de verser 47 milliards de
dividendes à leurs actionnaires.
Les
classes riches gagnent davantage et elles paient moins d’impôts,
moins d’impôts sur la fortune, moins d’impôts sur les sociétés.
Elles
profitent surtout de cadeaux généreux de l’État qui leur a
quasiment donné les clés du coffre en leur disant : « servez
vous ». Crédit d’impôt recherche, crédit d’impôt emploi
subventions en tous genre. Et l’ouverture à la concurrence de la
SNCF n’est qu’un des multiples cadeaux de l’État aux plus
riches : confier à des actionnaires privés des affaires qui
rapportent financées par la collectivité. Tout ce qui rapporte
finit progressivement dans les poches des actionnaires et la facture
de ce qui coûte reste dans les mains de la collectivité, dont la
nôtre.
L’État
vide les caisses pour servir les financiers et nous explique qu’il
n’a plus rien pour faire fonctionner les services rendus à la
population en lui imposant de faire avec.
Et
voilà le budget proposé par la municipalité tente de faire le
mieux possible avec toujours moins.
Le
rapport précise que l’augmentation des bases compense à peine la
baisse de dotation. D’ici 2020, il y aura des milliers de
logements en plus sur la ville et donc autant de familles en plus qui
auront besoin, comme tout le monde, de crèches, d’écoles, de
centres de loisir, d’équipements sportifs, de
transport et d’une manière générale d’équipements.
Alors
que va-t-il se passer à l’avenir, alors que l’État a déjà
annoncé sa décision de ne pas augmenter les dotations mais au
contraire de les baisser et de se désengager de certains services
publics destinés à la population laborieuse ? En clair l’État
nous dit entassez-vous, serrez vos gosses, dans les écoles, sur les
stades, laissez vos anciens.
je
voterai contre ce budget, c’est une façon de dire que ce n’est
plus possible de supporter l’égoïsme et la rapacité des classes
riches.
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