Vous
l’avez rappelé dans le rapport d’orientation budgétaire ;
le problème du pouvoir d’achat a été mis au devant de la scène
par les mobilisations des gilets jaunes. Et pour cause. Les prix ont
augmenté de quasiment 2 % cette année. Mais c’est une
moyenne, elle cache des augmentations spectaculaires pour
l’électricité, le gaz naturel, les carburants, le fioul
domestique et même les produits frais alimentaires. Le pouvoir
d’achat des ménages a baissé de plusieurs centaines d’euros,
ces dernières années.
La
disparition des services publics contribue à aggraver cette
situation. Moins d’école, moins d’hôpital, cela veut dire que
ceux qui ne peuvent pas payer doivent apprendre à s’en passer et
ceux qui peuvent payer doivent se saigner, pour compenser leur
absence, en faisant toujours plus appel à des services privés, le
plus souvent, plus chers. L’État nous ressasse qu’il faut faire
des économies et il en impose toujours davantage.
Les
services de la ville sont marqués par cette évolution. Depuis ces
dernières années, la population de la ville a augmenté d’un peu
plus de 2 %. Le nombre de travailleurs en charge de faire
fonctionner les services à la population n’a pas augmenté dans
les même proportions. En 2019, il est prévu que la ville emploie
six agents de plus qu’en 2016. On rattraperait à peine les
suppressions d’emplois des années précédentes. Plus de monde à
servir d’un côté mais aussi, plus de tâches à accomplir, de
l’autre, avec les papiers d’identité numériques, avec une
police municipale, et maintenant une régie municipal pour remplacer
le départ de la trésorerie et un service de prestations internet.
On le voit cela revient à faire plus avec moins...Mais comment ?
Qui peut le croire ?
En
ne donnant pas aux collectivités ni au services publics les moyens
de fonctionner, l’État contribue à faire les poches de la
population, pour servir toujours davantage les exigences du grand
capital. Et au moment ou l’on nous ressert toujours les mêmes
discours sur les économie et la rigueur nécessaire, il est bon
d’avoir à l’esprit que toute la population n’a pas a affronter
les mêmes difficultés. Les plus riches voient leur fortune
augmenter dans des proportions parfois difficile à imaginer. Grâce
à Monsieur Goshn, on peut entrevoir ce à quoi ressemble la dure vie
d’un bourgeois. Nous avons tous suivis les épisodes dans la
presse, sur ses villas et appartements aux quatre coins du monde, sur
son mariage au château de Versailles et ses invités en costume
d’époque. Il ne doit pas s’agir d’un cas isolé, pour cette
années 2018, les profits des grosses sociétés du CAC 40 s’élèvent
presque à 100 milliards d’euros. Sur ce montant, les mêmes
sociétés ont reversée presque 60 milliards à leurs actionnaires.
En réalité, tant que nous ne parviendront pas à nous opposer à la
voracité du Grand capital, nous sommes condamnés à la subir par
toujours plus de sacrifices.
Je
ne trouve pas les orientations de ce prochain budget suffisamment
solidaires pour affronter les difficultés de la vie et par contre je
les trouve très rigoureuses et quand on sait ce que font de leur
fortune ceux là même qui nous demandent de déployer une gestion
rigoureuse exemplaire, il n’y a vraiment pas de quoi s’empresser
de suivre leurs recommandations.
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