mardi 26 février 2019

Le Débat orientation budgétaire qui prépare le budget 2019


Vous l’avez rappelé dans le rapport d’orientation budgétaire ; le problème du pouvoir d’achat a été mis au devant de la scène par les mobilisations des gilets jaunes. Et pour cause. Les prix ont augmenté de quasiment 2 % cette année. Mais c’est une moyenne, elle cache des augmentations spectaculaires pour l’électricité, le gaz naturel, les carburants, le fioul domestique et même les produits frais alimentaires. Le pouvoir d’achat des ménages a baissé de plusieurs centaines d’euros, ces dernières années.
La disparition des services publics contribue à aggraver cette situation. Moins d’école, moins d’hôpital, cela veut dire que ceux qui ne peuvent pas payer doivent apprendre à s’en passer et ceux qui peuvent payer doivent se saigner, pour compenser leur absence, en faisant toujours plus appel à des services privés, le plus souvent, plus chers. L’État nous ressasse qu’il faut faire des économies et il en impose toujours davantage.
Les services de la ville sont marqués par cette évolution. Depuis ces dernières années, la population de la ville a augmenté d’un peu plus de 2 %. Le nombre de travailleurs en charge de faire fonctionner les services à la population n’a pas augmenté dans les même proportions. En 2019, il est prévu que la ville emploie six agents de plus qu’en 2016. On rattraperait à peine les suppressions d’emplois des années précédentes. Plus de monde à servir d’un côté mais aussi, plus de tâches à accomplir, de l’autre, avec les papiers d’identité numériques, avec une police municipale, et maintenant une régie municipal pour remplacer le départ de la trésorerie et un service de prestations internet. On le voit cela revient à faire plus avec moins...Mais comment ? Qui peut le croire ?
En ne donnant pas aux collectivités ni au services publics les moyens de fonctionner, l’État contribue à faire les poches de la population, pour servir toujours davantage les exigences du grand capital. Et au moment ou l’on nous ressert toujours les mêmes discours sur les économie et la rigueur nécessaire, il est bon d’avoir à l’esprit que toute la population n’a pas a affronter les mêmes difficultés. Les plus riches voient leur fortune augmenter dans des proportions parfois difficile à imaginer. Grâce à Monsieur Goshn, on peut entrevoir ce à quoi ressemble la dure vie d’un bourgeois. Nous avons tous suivis les épisodes dans la presse, sur ses villas et appartements aux quatre coins du monde, sur son mariage au château de Versailles et ses invités en costume d’époque. Il ne doit pas s’agir d’un cas isolé, pour cette années 2018, les profits des grosses sociétés du CAC 40 s’élèvent presque à 100 milliards d’euros. Sur ce montant, les mêmes sociétés ont reversée presque 60 milliards à leurs actionnaires. En réalité, tant que nous ne parviendront pas à nous opposer à la voracité du Grand capital, nous sommes condamnés à la subir par toujours plus de sacrifices.
Je ne trouve pas les orientations de ce prochain budget suffisamment solidaires pour affronter les difficultés de la vie et par contre je les trouve très rigoureuses et quand on sait ce que font de leur fortune ceux là même qui nous demandent de déployer une gestion rigoureuse exemplaire, il n’y a vraiment pas de quoi s’empresser de suivre leurs recommandations.

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