mardi 26 février 2019

Le Feuilleton de l’Agglomération Saint Germain boucles de Seine


Le Maire nous dit : « il est injuste que les villes des Yvelines nous volent une partie de la dotation de compensation de la taxe professionnelle dont le montant s’élève à 1 440 000 euros -! ». Soit ! mais pourquoi faire alliance avec des communes « qui voleraient une partie de la dotation de compensation de la taxe professionnelle » ?
Le niveau communal est de loin le niveau le plus accessible aux électeurs qui peuvent dire assez directement ce qu’ils pensent aux élus. En obligeant les communes à se regrouper dans des intercommunalités, le pouvoir éloigne un peu plus des électeurs, les lieux où se prennent les décisions.
Que l’agglo soit à St Germain ou avec le grand Paris ne change rien à cela.
Aujourd’hui, l’État contrôle un peu les municipalités mais il le fait dans l'intérêt des plus riches sans se préoccuper des intérêts des populations comme on peut le voir au travers de cette délibération.
Alors que l’union d’Argenteuil-Bezons avait du sens et correspondait à une réalité ; encore aujourd’hui, les transports, les formations, le traitement des déchets, le logement social, l’action de certaines associations se font à ce niveau-là ; eh bien, l’État par le biais de ses préfets n’a pas jugé utile de s’opposer aux caprices des politiciens qui l’ont dissoute. Par contre, les mêmes imposent, maintenantà la ville de s’associer à des villes dont les dirigeants non seulement ne le veulent pas mais en plus se servent au passage. Les préfets décident et quelques soient leurs décisions, elles ne sont pas bonnes pour les travailleurs de Bezons.
Si demain Bezons rejoignait l’ensemble du Grand Paris, cela ne changerait rien à cela. Il faut que la population puisse décider et que le contrôle de la mise en œuvre de ses décisions se fasse non pas du haut vers le bas mais au contraire du bas vers le haut. La mobilisation des Gilets Jaunes a fait ressurgir à quel point la population se rendait compte que nous vivons dans un simulacre de démocratie.
Il y a pourtant eu une démocratie réelle dans ce pays, elle était ouvrière :  il y a 150 ans pendant la Commune de Paris ; les travailleurs insurgés avaient construit un état dans lequel les élus étaient payés au salaire moyen et surtout ils étaient responsables, contrôlés et révocables,. Ce qui était possible et nécessaire il y 150 ans l' est tout autant  aujourd’hui.

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