La
motion met en avant des prétendues valeurs de la république auxquelles je ne crois pas.
Moi, Je vois surtout la république de l’argent
dont la justice n’est pas la même pour les riches et les pauvres,
dans laquelle la police frappe plus fort les travailleurs, les
chômeurs qui contestent la politique du gouvernement que les
bourgeois ou les politiciens à leur service qui se servent dans les
caisses…
L’inverse serait
bien, mais il nous faudra un autre État pour connaître cela.
Même si je ne vois
pas la république avec les même yeux que les rédacteurs de la motion, je suis d’accord
sur le fait que la Réforme du
statut des fonctionnaires ne concerne pas que les travailleurs de l’État. C’est à
tous les travailleurs que l’on demande de travailler plus, plus
vite et d’être moins payés... on demande à une infirmière de
travailler à la chaîne, d’oublier qu’elle s’occupe de
patients, tout ça pour que les intérêts rentrent dans les caisses
des banques. Et cela fait déjà plusieurs années que de nombreux
travailleurs de l’État ne sont pas fonctionnaires mais
contractuels ou en CDI. L’attaque contre les fonctionnaires est la
poursuite de toutes celles qui aggravent les conditions de vie de
tous les salariés.
Tout le monde devrait avoir le droit à un emploi
qui permette de pouvoir vivre dignement sans avoir peur du lendemain.
Tout le monde devrait avoir le droit de se soigner, de se loger et
d’avoir une retraite en bonne santé.
Et d’ailleurs,
combien de travailleurs de la ville n’ont qu’un contrat
précaire et devraient avoir droit à mieux? Pourquoi ne pas se
dépêcher de les titulariser avant la réforme ? La
municipalité n’a pas répondu.
L’aggravation de
la situation des salariés de l’État, n’améliorera pas celles
des autres travailleurs, au contraire, elle accompagnera d’autres
reculs en tentant de diviser davantage les travailleurs. Et il est
bon de se rappeler qu’au moment où le gouvernement impose des
économies au prétexte que les caisses sont vides, il parle en fait
des caisses de la collectivité, largement siphonnées par les
multinationales et leurs actionnaires.
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