lundi 28 juin 2021

LUTTE OUVRIERE BEZONS ZI 28 juin 2021

 

Notre AVENIR NE SE JOUE PAS dans les urnes, mais dans les luttes !

Avec près de 66 % d’abstention, et bien plus encore dans les quartiers populaires, le désintérêt des travailleurs pour les Régionales s’est confirmé au second tour. Mais cela n’empêche pas le cirque politicien de continuer. Et moins il y a d’électeurs, plus les politiciens leur font dire n’importe quoi !

Avec ses présidents de région reconduits, la droite crie victoire, tout comme le Parti socialiste qui utilise la réélection de ses sortants pour expliquer, avec 34 % de participation, que le clivage gauche-droite est de retour et pour briguer le leadership à gauche. Heureusement que le ridicule ne tue pas !

Sans pouvoir se targuer d’aucune victoire, les prétendants à la présidentielle d’EELV se poussent du col en expliquant que l’écologie s’est imposée dans tous les programmes. Et c’est tout juste si La France insoumise ne voit pas dans l’abstention massive un plébiscite pour sa Sixième République. Ils prennent tous leurs désirs pour des réalités ! Quant aux grands perdants que sont LREM et le Rassemblement national de Le Pen, ils préfèrent parler des sondages pour la présidentielle.

Tant que le monde du travail ne fait pas entendre ses intérêts sans ambiguïté, en intervenant directement dans les manifestations, les grèves et les occupations d’usine, la politique se résumera à cet entre-soi politicien, à des années-lumière des préoccupations quotidiennes. Et on aura droit à ce genre de mascarade électorale, avec des partis qui nous jouent du pipeau sur la sécurité, quand tout le monde sait qu’elle ne fait pas partie des compétences régionales, et avec des candidats qui, comme Bertrand, Pécresse et Wauquiez, jurent leur amour et leur dévouement pour leur région, quand ils lorgnent sur la présidence de la République.

Dans ces Régionales, les serviteurs patronaux ont encore fait la démonstration qu’ils se moquent éperdument des besoins vitaux de la population.

Pourquoi les ouvriers de la fonderie MBF qui vient d’être liquidée à Saint-Claude dans le Jura et qui vont se retrouver sur le carreau auraient-ils choisi entre des politiciens de la bourgeoisie tous à genoux devant le grand patronat ? Pourquoi les territoriaux menacés de perdre des jours de congés iraient-ils voter pour ceux-là même qui les attaquent ? Nous sortons d’une pandémie qui a fait plus de 110 000 morts et laisse des millions de familles dans l’angoisse du lendemain, et nous devrions faire comme s’il ne se passait rien ?

Tous ceux qui ont été encensés par Macron lors des confinements, le personnel hospitalier, les aides à domicile, les éboueurs, les caissières ou encore les ouvriers de l’agroalimentaire, continuent d’être sous-payés, surexploités et méprisés. Pourquoi se seraient-ils déplacés pour élire des politiciens qui n’ont même pas eu un mot pour eux ?

Tout ce qu’il y a à souhaiter, c’est que l’indifférence, le rejet et l’écœurement du monde du travail face aux politiciens bourgeois se transforment en colère. Il y a à œuvrer pour que le dégoût des exploités se transforme en combativité.

Aucun sauveur suprême ne surgira des urnes pour assurer les conditions d’existence des travailleurs, à commencer par avoir un emploi et un salaire dignes. Ces deux exigences vitales devront être arrachées au grand patronat. Et pour cela, il faudra une lutte massive et déterminée rassemblant l’ensemble du monde du travail.

Nous avons tous besoin de gagner notre vie. Alors, contre le chômage, il faut nous battre contre les suppressions d’emplois et les fermetures de sites en défendant la répartition du travail entre tous avec maintien intégral des salaires. Contre la diminution du pouvoir d’achat, il faut revendiquer l’augmentation des salaires de base, des pensions et des allocations et leur indexation sur les prix.

En plus des attaques patronales, Macron s’en prend aux chômeurs en baissant leurs allocations et il ne cache pas sa volonté de reculer l’âge de la retraite à 64 ans à brève échéance. Alors, il va falloir que le monde du travail trouve la force de se défendre. Ce n’est qu’en se faisant craindre par nos mobilisations que nous forcerons grand patronat et gouvernement à prendre sur les revenus du grand capital, sur les dividendes des actionnaires, sur l’argent dilapidé en spéculation financière.

L’explosion sociale n’entre pas dans les plans des politiciens bourgeois. Elle doit être la perspective de tous ceux qui ne se résignent pas à la situation et qui ne supportent plus la démagogie politicienne. Et elle devra être orientée non pas contre les laquais politiques mais contre ceux qui détiennent le véritable pouvoir : les détenteurs des capitaux, les propriétaires des usines et des banques.

C’est à la classe privilégiée, sans utilité pour la société et pourtant riche, qu’il faudra demander des comptes !



Actionnaires choyés

Pour faire croire que les licenciements seraient inévitables PPG prétend que les mesures d’accompagnement pourraient les rendre acceptables.

Seuls les actionnaires ont de quoi les trouver à leur goût. Il faut dire qu’en achetant pour plusieurs milliards de dollars d’autres entreprises et en distribuant des dividendes conséquents, PPG les bichonne.

Les mesures d’accompagnement des actionnaires permettraient largement de maintenir l’emploi et le salaire de tous.

« c’est pour ton bien », ah bon ?

A en croire la direction, le licenciement serait presque une aubaine ; « une occasion de rebondir ».

Mais avec la multiplication des licenciements, la seule façon de « rebondir » serait de répartir le travail entre tous, pour que tout le monde puisse vivre dignement de son salaire.

Alors si on était des kangourous, il y a longtemps qu’on s’en serait rendu compte.

Tous ensembles !

Le samedi 19 juin, nous étions une cinquantaine à manifester à Paris, du siège du Medef à Matignon, aux côtés de plus d’un millier d’autres travailleurs d’entreprises menacés, pour crier notre opposition aux licenciements et aux fermetures d’usines.

Nous ne sommes pas les seuls attaqués, nous ne sommes pas seuls pour nous défendre.

Le 30 juin, RDV au tribunal

La direction se moque du monde avec ses prétendues mesures d’accompagnement. La justice va se prononcer sur cette question mercredi 30 juin au tribunal de Pontoise.

C’est l’occasion d’y aller nombreux montrer combien nous sommes décidés à ne pas nous laisser sacrifier par cette décision de fermeture.

A ton avis ?

Chaque année l’usine PPG ferme les semaines 32 et 33. Maintenant que la direction a annoncé qu’elle voulait fermer définitivement l’usine, elle veut laisser ouvert cet été. Selon toi, c’est pour...

A : rattraper le retard parce qu’il y a trop de travail.

B : Préparer un sale coup pendant les congés.

Cela va de soi

Chez Yvel, la direction demande des « volontaires » pour faire 1/2 heure supplémentaire par jour. Entre le niveau des salaires et les pressions de la hiérarchie, le volontariat fait grise mine.

Alors petit rappel, « volontariat », cela veut dire ; si on veut… ou pas !

Emplois : pas de miracle à l’horizon

Fin mai, 134 000 chômeurs de catégorie A auraient retrouvé du travail. Et une partie de la presse jubile prétendant que c’est de bon augure.

C’est se moquer de la réalité. Avant le début de la pandémie, le chômage faisait déjà des ravages et cela s’est aggravé depuis.

Il n’y a aucun miracle à attendre. Des milliers de suppressions d’emplois sont déjà annoncées dans les entreprises. Il faut se préparer à la bataille pour imposer la répartition du travail entre tous sans perte de salaire et des créations d’emplois dans les services publics utiles à la population.

Pas de saison pour les mauvais coups

Le Conseil d’État a suspendu l’entrée en vigueur du nouveau mode de calcul des indemnités chômage, en raison des « incertitudes sur la situation économique ». Mais le gouvernement s’obstine et prévoit de l’appliquer dès cet automne.

Cette réforme est une attaque ouverte contre les chômeurs. Elle ne sera pas plus acceptable au 1er octobre qu’elle ne l’est au 1er juillet.

Ça ne gaze pas

Les tarifs du gaz réglementé vont augmenter de 10 % en juillet, après une hausse de 4 % en juin. Et aux dires des spécialistes, ce n’est pas près de s’arrêter.

La seule façon d’arrêter l’asphyxie des porte-monnaie des classes populaires, c’est d’imposer l’indexation des salaires sur les prix !

Le patronat en son palais

Macron reçoit au château de Versailles des grands patrons du monde entier pour les convaincre de « choisir la France », en faisant valoir aides, cadeaux fiscaux et réformes anti-ouvrières. L’emploi n’est qu’un prétexte, car en réalité ce sont les profits que cette politique fait gonfler.

Les rois du capitalisme sont aussi parasitaires que les nobles qui peuplaient Versailles il y a quelques siècles, et ils méritent le même sort qu’eux.

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