lundi 30 octobre 2023

LUTTE OUVRIÈRE BEZONS - BULLETIN Z.I. Le 30/10/2023

 


SILENCE, ON ASSASSINE UN PEUPLE ! 

À Gaza, depuis trois semaines, l’armée israélienne massacre indistinctement hommes, femmes, enfants, vieillards et malades… Combien sont-ils à avoir perdu la vie ? 8000 ? Combien de disparus sous les décombres, combien d’autres tués faute de soins, par ce blocus impitoyable, et combien de vies brisées par ce carnage ? 

« Chacun attend son tour pour mourir », a témoigné, désespéré, un habitant de Gaza qui a écrit son numéro de téléphone et leur nom sur le corps de ses enfants à même la peau, pour qu’ils puissent être identifiés en cas de bombardement. 

Mais ni Biden, ni Macron, ni aucun autre dirigeant des grandes puissances occidentales ne parleront de barbarie ou de terrorisme. Ces termes sont réservés au Hamas. Le massacre, méthodique de l’armée israélienne, est appelé « guerre ». Et cette guerre est en train de s’intensifier avec des opérations terrestres dans la bande de Gaza. 

Seuls les États-Unis pourraient retenir le bras d’Israël. Ils ne le font pas, parce que, depuis des décennies, l’État d’Israël est leur allié le plus sûr dans la région. Et cela n’a rien à voir avec la nécessité de protéger le peuple juif, victime du plus grand génocide du XXe siècle. C’est, comme toujours, pour des intérêts bien calculés. 

À de multiples reprises, l’État israélien a démontré aux grandes puissances qu’il pouvait relayer leurs intérêts. Armé et financé par les Américains, Israël est ainsi devenu le poste avancé de l’impérialisme, le plus fidèle et le plus fiable dans cette région cruciale pour le pétrole et le commerce. 

Malgré la colonisation, la spoliation et l’oppression des Palestiniens, les États-Unis ont donc systématiquement couvert Israël. La France a suivi, tout en se distinguant par quelques gestes symboliques de compassion vis-à-vis des Palestiniens. 

Alors aujourd'hui, Netanyahou a les mains libres pour mener, comme il dit, « une guerre existentielle, longue et difficile ». Mais qui sait si cette fuite en avant guerrière restera circonscrite à Israël et la bande de Gaza ?

 La Cisjordanie bouillonne. Le Liban, la Jordanie, le Yémen, la Syrie, voire l’Iran, peuvent basculer ou être entraînés dans la guerre à tout moment. Les régimes arabes qui se sont rapprochés d’Israël ces dernières années sont sous la pression de leur population, et même les dictatures les plus féroces peuvent être déstabilisées. Le mur d'incompréhension qui se dressait entre Juifs et Arabes va se trouver renforcé par des dizaines de milliers de cadavres. Après cela, qui osera parler de paix ? 

Quand les armes se tairont, ce sera la paix des cimetières et des prisons pour les Palestiniens, le temps qu’une nouvelle génération de révoltés reprenne le combat. Ce genre de paix-là n’en est une pour personne ! Même pour les Israéliens, ce ne sera pas la paix. Car vivre avec la main sur la gâchette, ce n’est pas vivre en paix. 

Depuis trois quarts de siècle, les dirigeants israéliens assurent aux juifs qu’ils leur garantissent la paix et la sécurité.  On voit aujourd'hui ce qu’il en est ! En 75 ans, le pays a été en guerre de façon quasiment ininterrompue. Tant que les droits des Palestiniens seront bafoués à Gaza, en Cisjordanie, en Israël, comme dans les nombreux camps de réfugiés au Liban, en Syrie ou en Jordanie, les Israéliens ne connaitront pas la sécurité. 

Pour parvenir à la paix, il ne suffira pas que les Palestiniens et les Israéliens se choisissent d’autres dirigeants et qu’ils abandonnent leur politique nationaliste consistant à éliminer le peuple voisin. Il faudra même plus que la reconnaissance du droit des Palestiniens à disposer de leur propre État : il faudra le renversement de l’ordre impérialiste. 

Car celui-ci a non seulement créé et entretenu le chaos dans la région en multipliant des divisions artificielles, mais il condamne les peuples des pays pauvres à la misère, la dépendance et l’exploitation, comme c’est le cas pour la population travailleuse des pays du Moyen-Orient. 

Derrière la cause palestinienne et le droit d’Israël à exister, il y a la cause de tous les travailleurs. Car la lutte contre l’impérialisme, c’est-à-dire contre le capitalisme, est le seul chemin qui permettra aux peuples de vivre réellement ensemble et sur un pied d’égalité au Moyen-Orient et à l’échelle du monde.

 Ceux qui veulent agir pour mettre fin à l’engrenage sanglant ont un rôle à jouer : participer à la construction d’un parti pour renverser les exploiteurs à l’échelle internationale. Un parti capable de réunir travailleurs musulmans, juifs, catholiques, athées… soucieux de lutter contre les divisions créées par le racisme et l’antisémitisme. Un parti défendant l’idéal d’égalité, de fraternité et de paix pour tous les opprimés de la planète. Un parti visant l’édification de la seule société susceptible d’y parvenir : une société socialiste. 


 LUTTE OUVRIÈRE BEZONS Z.I. Le 30/10/2023

 LES VAUTOURS L’usine Ales de Bezons devrait fermer en novembre. Mais est-ce parce que ce qui y était produit n’est plus utile ? Pas du tout . Des déménageurs viendront récupérer ce qui peut l’être pour produire sur d’autres sites du groupe Impala. Quitte même à augmenter la charge de travail de collègues ailleurs. Et, tout cela, uniquement dans le but d’enrichir, une poignée d’actionnaires. Non, cela n’est pas admissible. 

LICENCIEMENTS, MENSONGES Cela fait plusieurs années que le patron du groupe Impala qui a racheté l’usine Alès préparait son coup. Pendant qu’il organisait les transferts pour récupérer, clients, machines, brevets, il assurait aux travailleurs de Bezons que tout allait bien, ce que personne ne pouvait croire. Les méthodes de voyou d’un patron.

 FAUT FAIRE SAUTER LES VERROUS Depuis plusieurs mois, on n’assemble plus beaucoup de verrous, chez Yvel. Pourquoi ? On ne sait pas. La direction en Hollande verrouille les discussions. C’est nous qui produisons, nous voulons savoir !

 ORACLE, NE VOIS TU RIEN VENIR ? Chez Yvel à Bezons, on voit les productions partir. On voit aussi les grandes manœuvres sous prétexte de mise en place de nouvelles méthodes « oracle » mais on ne voit pas les productions revenir. Nous avons tous besoin de notre gagne pain. Il faut répartir le travail entre tous.

 ÉTUDE SALARIALE Selon une étude sur le groupe Elis, 58 % des salariés interrogés ne sont pas contents de leur salaire. Pas de surprise.

 AUCUNE CONFIANCE Chez Tencate, la direction veut modifier les conditions d’attribution de certaines primes, l’ancienneté, le départ en retraite… Elle dit que cela ne changera rien… Mais si cela « ne change rien », alors, pourquoi changer ? 

LA GROSSIÈRE MANŒUVRE DE DARMANIN La loi Immigration sera le « texte le plus ferme avec les mesures les plus dures depuis ces trente dernières années », claironne Darmanin. Il annonce qu’il va expulser tous les étrangers dits « radicalisés », quitte à enfreindre les règlements de la Convention européenne des droits de l’homme. Cette surenchère renforce un climat de suspicion envers les immigrés et elle renforce les racistes et les ennemis des travailleurs. Les travailleurs immigrés font partie de notre classe. Ne nous laissons pas diviser ! 

VRAIE HAUSSE APRÈS DE FAUSSES BAISSES D’après le gouvernement, le chômage est en hausse ce trimestre. Il ne doit plus pouvoir le cacher, tant il a prétendu pendant des années que le chômage baissait. On ne voit pas comment il pourrait en être autrement dans un monde où les capitalistes ruinent des régions entières en fermant des usines, car cela leur rapporte plus. Alors, pour supprimer le chômage, ne comptons pas sur le gouvernement. Il faut imposer de répartir le travail entre tous sans baisser les salaires. 

HARO SUR LES PAUVRES ! Au nom de la « mixité sociale », Borne a annoncé que les ménages les plus précaires ne pourront plus accéder au logement social dans les quartiers dits prioritaires, les quartiers populaires des villes de banlieue. Où vont-ils pouvoir se loger, quand les logements sociaux manquent partout et que nombre de communes aisées n’en construisent pas ? Elle prétend venir en aide aux quartiers populaires, mais elle fait la guerre aux pauvres. 

PLANÈTE SANS VISA Selon l’ONU, 114 millions de personnes dans le monde ont été contraints de quitter leur foyer pour fuir guerres, violences et persécutions. La moitié ont été obligés de quitter leur pays, et un tiers viennent de trois pays, l’Afghanistan, la Syrie et l’Ukraine. C’est aussi bien sûr la pauvreté et les conséquences du réchauffement climatique qui transforment un nombre croissant d’êtres humains en exilés. Ces chiffres reflètent la réalité d’une planète capitaliste plus en plus invivable et rendent d’autant plus ignobles les politiques anti-migrants mises en place partout dans le monde.

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