Le caractère anti-ouvrier du
gouvernement Hollande n’est plus à démontrer, avec ses cadeaux au
patronat et ses attaques contre les travailleurs. Travail, logement,
santé, transport, éducation : la vie devient plus dure. (lire la suite)
Et il n’y aura pas de
consolation, pas même celle de voir les impôts baisser en 2015 car
la suppression annoncée de l’impôt sur le revenu pour les ménages
de la première tranche ne compensera pas les hausses de taxes et de
cotisations programmées. En fin de compte, l’État prendra encore
trois milliards supplémentaires dans les poches des classes
populaires, et c’est sans compter les hausses attendues des impôts
locaux.
Non seulement le gouvernement ne
fera rien pour atténuer les conséquences des licenciements, de la
précarité et des bas salaires, mais il en rajoute toujours et
encore.
La société paye cette politique
par un recul matériel mais aussi moral et politique.
L’appauvrissement de la société, la pression à la compétition,
le fait d’avoir à se battre pour tout, pour trouver un emploi,
obtenir une aide ou tout simplement faire valoir ses droits, poussent
au chacun-pour-soi, à l’individualisme et à l’intolérance.
C’est aussi le terreau sur
lequel les idées du Front national prospèrent. Car en fin de
compte, en opposant des pauvres à d’autres pauvres, des
travailleurs à d’autres travailleurs du simple fait qu’ils n’ont
pas la même origine ou la même religion, le FN ne fait que pousser
cette logique plus loin. Cette dégradation morale et politique est
grave car elle affaiblit le camp des travailleurs.
La direction du Parti communiste
propose de reconstruire une « alternative de gauche » avec
les écologistes et les socialistes « frondeurs ». Avec
Jean-Luc Mélenchon, Pierre Laurent a passé le week-end à supplier
ces députés de ne pas s’abstenir mais de voter contre le budget,
tout en sachant pertinemment qu’ils ne le feront pas.
C’est une tromperie sur la
marchandise. Les travailleurs n’ont pas plus à attendre de cette
gauche frondeuse qu’ils n’ont à attendre de Hollande. Faut-il
rappeler que, parmi ces députés frondeurs, certains étaient encore
ministres il y a quelques mois et qu’avant de s’abstenir, ils ont
tout voté des mesures anti-ouvrières de Hollande ?
Les dirigeants du Parti communiste
veulent à tout prix se raccrocher au PS, ou à des bouts du PS, dans
la perspective des prochaines échéances électorales. Ce genre de
combine commence par des illusions et se termine en trahisons. En
proposant cela, les dirigeants du PCF ne méritent pas la confiance
des travailleurs, à commencer par celle de leurs propres militants.
Dans le passé, avec la même
politique, les dirigeants du PC ont permis que leur parti serve de
marchepied à un politicien bourgeois comme Mitterrand. Ils l’ont
refait avec Jospin puis Hollande. Et il faudrait encore une fois que
les militants redonnent du crédit à des gens, les Aubry, Hamon ou
Montebourg, dont on peut être sûrs qu’ils ne sont pas dans le
camp des travailleurs ! La vie a montré tout ce que cette
politique avait de suicidaire pour les travailleurs, à commencer par
les militants dévoués à la cause ouvrière.
L’avenir des exploités ne
dépend pas de nouvelles combinaisons politiciennes. L’avenir des
travailleurs dépend d'eux-mêmes et des combats qu’ils mèneront.
L’avenir dépend de leur conscience et de la confiance dans leurs
propres forces.
Il faut que les travailleurs se
convainquent de la légitimité qu’ils ont à se battre pour leurs
intérêts et pour leurs droits y compris et surtout dans cette
période de crise. Le matraquage de la bourgeoisie, de ses médias et
de ses politiciens cherche à culpabiliser les chômeurs pour le
chômage, les fonctionnaires pour le délabrement des services
publics et les travailleurs pour le marasme de l'économie.
Mais la crise de l’économie et
de la société, c’est l’échec de la gestion des banquiers et de
ce grand patronat qui dispose d’un pouvoir absolu sur toute la
société. C’est le résultat de l’avidité d’une bourgeoisie
prête à mettre en péril toute l’économie pour gagner toujours
plus.
Les travailleurs ne décident de
rien dans cette économie, ils sont les seuls à qui l’on ne
demande jamais leur avis, ni pour savoir ce qu'il faut produire, ni
comment et où. Ce n’est pas à eux de payer le prix de la crise.
Il faut que les travailleurs
refusent d'être des pions dans ce Monopoly capitaliste et qu’ils
reprennent confiance en eux. Ils portent toute la société sur leurs
épaules et ils pourraient la diriger infiniment mieux que les
capitalistes ne le font.
http://lo-bezons.blogspot.fr/
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