Il
y a eu la semaine dernière un grave accident du travail sur le
chantier de la future salle des fête. Un homme de 43 ans, père de
famille, dont la compagne attend un enfant, est mort. Il était maçon
intérimaire depuis trois mois sur le chantier. Cet événement est
triste. Mais il est aussi révoltant. Comment est-il possible de nos
jours, en France de perdre sa vie au travail ? Car
malheureusement ce qui est arrivé à Bezons se produit trop souvent.
Cet
été, le journal le Parisien dans son édition du 92 a parlé
« d’hécatombe dans le bâtiment » et je le cite,
« Avec 11 décès en sept mois, l’année 2019 est marquée
par un nombre croissant d’accidents du travail mortels dans le
département alors que les chantiers de construction aux délais
contraignants tournent à plein régime ». Cet été encore,
c’est le journal le monde qui rapportait le chiffre de 530 personnes
mortes au travail pour l’année 2017. et là encore je cite l’un
des titres du journal « Mort au travail : les oubliés de
la santé publique » indiquant par là, que cette question ne
préoccupe pas les gouvernements. Et il n’y a qu’à comparer le
silence autour des morts au travail avec l’ampleur des campagnes
sur la sécurité ou la sécurité routière pour juger du peu
d’intérêt des décideurs pour ce problème.
La
même semaine, que celle du dramatique accident de Bezons, 11
personnes sont mortes au travail, selon le comptage de Matthieu
Lépine qui comptabilise les accidents graves avant de les rendre
publique sur un site depuis que Macron a déclaré « la vie d’un
entrepreneur est plus dure que celle d’un salarié ». Et sur ces
11 décès, 6 proviennent du BTP.
Ce
ne doit pas être une fatalité. Bien des mesures, bien des procédés
existent qui visent à protéger ceux qui travaillent. Mais on sait
tous aussi que la course à la rentabilité maximum est trop souvent
contradictoire avec cette sécurité. Plus la précarité des
contrats de travail est grande plus les accidents sont nombreux.
Pour
l’instant, les enquêtes en cours n’ont pas rendues leurs
conclusion. Mais de nombreuses questions se posent. Comment se
fait-il qu’aucun dispositif n’ait empêché cet homme de tomber ?
Pourquoi travaillait-il seul ? Qui plus est avec un contrat
intérimaire ?
J'ai demandé au Maire de nous tenir au courant des évolution de l'enquête et s'il avait connaissance d'autres accidents graves sur la ville.
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