jeudi 14 janvier 2021

Un tract LO trouvé sur la zone industrielle

                                               

L'EXTRÊME DROITE AU CAPITOLE : UN AVERTISSEMENT POUR LES TRAVAILLEURS

Les images des activistes d’extrême droite, envahissant le Capitole à Washington, ont stupéfié le monde entier. Voir un président sortant refuser sa défaite électorale et appeler ses partisans à marcher sur « l’Assemblée du peuple » était, jusque-là, le triste privilège des dictatures de pays pauvres. Cette fois, cela s’est produit dans la première puissance impérialiste mondiale.

Alors oui, cela doit nous faire réfléchir, et d’autant plus que le mal qui ronge les États-Unis existe aussi ici, en France : la montée des courants identitaires d’extrême droite, racistes et xénophobes, dangereux pour le monde du travail.

Ces courants ont toujours existé aux États-Unis. Le Ku Klux Klan a assassiné des Noirs et terrorisé la population dans les États du sud des décennies durant. Mais aujourd'hui, les groupes qui se multiplient, y compris sur des bases complotistes nouvelles, ne sont pas seulement les fruits du passé raciste, ils sont dopés par la crise économique, sociale et sanitaire.

Aux États-Unis, comme partout, les fermetures d’entreprises, le chômage et la misère se sont aggravés depuis la crise financière de 2008. La peur du déclassement, la haine vis-à-vis de l’élite au pouvoir, le repli national, identitaire et religieux conduisant à l’invention de boucs émissaires, se sont renforcés. Ce sont ces sentiments que Trump a su exploiter pour se faire élire et augmenter le nombre de ses électeurs après quatre ans au pouvoir. En l’absence de réactions et de perspectives venant des travailleurs pour changer leur sort, ces sentiments et ces préjugés nourrissent le développement de l’extrême droite.

Mercredi dernier, ceux que l’on a vu à l’œuvre représentent une minorité. Le rassemblement appelé par Trump devant la Maison-Blanche a réuni quelques dizaines de milliers de partisans. À l’échelle des États-Unis, cela n’a rien d’un-raz-de marée. L’envahissement du Capitole lui-même n’a été le fait que de quelques centaines de personnes et, s’il a occasionné des morts, il a pris un aspect carnavalesque. Mais cela ne prête pas à rire.

Ce qui est aujourd’hui une comédie peut se transformer rapidement en tragédie parce que, derrière les déguisements et les postures ridicules, il y a des femmes et des hommes convaincus de la supériorité de la race blanche. Il y a des groupes paramilitaires qui ont multiplié les actions violentes, assassinats compris, ces derniers mois.

Trump a une responsabilité évidente dans ces évènements. Mais les réduire à sa personnalité et à son avenir politique revient à se voiler la face. Les forces sociales et politiques qu’il a renforcées existent indépendamment de lui.

Parmi ses 74 millions d’électeurs, seule une minorité partage les préjugés réactionnaires et anti-pauvres des nostalgiques de la ségrégation ou du nazisme. Mais un quart des électeurs républicains approuverait l’invasion du Capitole et deux tiers n’en seraient pas choqués, ce qui constitue un réservoir considérable pour l’extrême droite.

Nombre de dirigeants, à l’instar de Macron, en ont appelé aux institutions et à la démocratie. Comme si la subversion n’était pas venue du cœur même des institutions, du haut de la présidence, de l’intérieur du Parti républicain ! L’action, ou plutôt l’inaction, de la police montre aussi que le ver est dans le fruit.

Alors que la police est sur le pied de guerre et a la gâchette facile face aux manifestants noirs ou antiracistes, on l’a vue, au Capitole, surprise, complaisante, voire complice. Certains assaillants étaient, eux-mêmes, d’anciens militaires et policiers.

Biden a promis de « réconcilier l’Amérique ». Mais ni la crise ni l’appauvrissement d’une fraction croissante d’Américains ne disparaîtront avec son arrivée au pouvoir. Les huit années d’Obama à la Maison-Blanche ont montré que les démocrates étaient tout autant que les républicains, des serviteurs fidèles des intérêts des grands capitalistes et de la Bourse.

L’histoire n’est pas écrite. Ce qui s’est passé au Capitole restera peut-être un avertissement sans conséquence. Mais les ingrédients pour le développement d’une extrême droite fascisante sont là. Et ce n’est pas vrai qu’aux États-Unis !

La même crise du capitalisme et de son système politique frappe partout et entraîne la montée des démagogues d’extrême droite. Une force politique qui accéderait au pouvoir en mettant en action ces courants aux idées réactionnaires serait un pouvoir anti-ouvrier et dictatorial.

Les travailleurs n’ont pas à sous-estimer le danger et ils ont encore moins à rester spectateurs. Ils doivent se préparer à y faire face, moralement et politiquement, en s’organisant sur la base de leurs intérêts et de leurs perspectives de classe.

Imp. Spé. LO

Manifestation devant le siège de PPG à Rueil !

Mardi, nous nous sommes retrouvés nombreux, devant le siège de la multinationale PPG, pour dénoncer la décision de fermer l’usine de Bezons et de licencier 208 travailleurs.

Cette mobilisation fait la démonstration de notre unité et en appelle d’autres. PPG a des milliards de dollars dans ses caisses, largement de quoi assurer l’avenir de nos emplois. C’est notre force collective qui nous permettra de les faire payer.

GrillÉE

Le même matin, la direction de l’usine n’a rien trouvé de mieux que de faire installer des chaînes sur les grilles des portails, empêchant l’entrée dans l’usine. Visiblement, elle ne voulait pas qu’on vienne au boulot. Si elle voulait qu’on aille à Rueil, c’est fait !

Jamais deux sans trois

PPG a racheté une usine aux USA, au mois de novembre, pour plus d’un milliard de dollars. Le groupe en a acheté une autre en Finlande au mois de décembre pour un milliard de plus.

A qui les actionnaires vont-ils faire croire qu’ils n’ont plus les moyens d’assurer l’avenir des emplois de Bezons ? C’est assez clair, c’est eux ou nous.

C’est pourtant simple

Fermeture ou pas, la direction s’agite et fait pression pour sortir le maximum de production. Elle demande même des volontaires pour travailler certains samedis

Elle veut notre boulot ? Rien de plus simple qu’elle maintienne les emplois.

tes vœux, tu peux te les garder

Alors que PPG veut licencier tout le monde à Bezons, son PDG a adressé à tous, ses meilleurs vœux pour la fin d’année.

Ils sont comme ça les capitalistes ; ils espèrent maquiller leurs sales coups par de belles paroles.

Moins que rien

Chez Yvel, les augmentations de salaires réduisent tous les ans. Il faut remonter à la grève pour en trouver des notables. Cette année, il n’y en a même plus. Et comme les prix continuent, eux, d’augmenter ; rien, c’est moins que rien ! Alors, pour nourrir les nôtres...

Yvel : la nouvelle mutuelle ?

Tous les ans, c’est le même cirque, il faut fournir une nouvelle attestation de mutuelle au pharmacien et au docteur pour avoir droit à la prise en charge. Cette année l’attestation se fait attendre. Pour les remboursements, on ramène la facture à la direction ?

Jour et nuit

Chez Tencate, en production, on travaille 24h sur 24 et 7 jours sur 7, par roulements. Chaque mois, la direction nous impose plusieurs nuits, pour sortir la production. Mais quand vient la paye, la nuit comme le jour, ce qui brille c’est surtout qu’elle veut sortir un max de profit.

Pour s’en sortir, c’est les salaires qui doivent primer.

Carnet d’adresse

Dans certains services, on croule sous la charge de travail. La direction de Tencate prétend que c’est la faute aux absents et aux difficultés pour embaucher.

Ben voyons, elle ne trouve plus le numéro de pôle emploi ?



Michelin : non aux suppressions d’emplois !

Le groupe Michelin a décidé de supprimer 2 300 emplois en France d'ici 2024. Il prétend qu’il n’y aura pas de licenciements secs, s’il trouve assez de volontaires pour partir. Difficile à croire !

Le dividende par action a été multiplié par trois depuis 10 ans, et la famille Michelin est l’une des 100 familles les plus riches de France. Il faut imposer que l’on prenne sur les profits passés et présents et sur les fortunes accumulées par les gros actionnaires pour maintenir tous les emplois, avec maintien du salaire !



Face à l’union des actionnaires, unité des travailleurs !

PSA et Fiat-Chrysler ont annoncé leur fusion pour former un groupe géant, dans la perspective de faire des économies de 5 milliards d'euros par an. Les actionnaires se réjouissent, mais les travailleurs n’ont rien à en attendre de bon.

Face aux attaques prévisibles, les 400 000 salariés rassemblés par cette fusion représentent une force. Ils doivent s’unir pour défendre leurs intérêts communs par-delà les frontières.



le 4 fevrier pour l’emploi

Le 4 février, des syndicats appellent à une journée de mobilisation contre les licenciements. A Bezons, comme ailleurs, les licenciements se multiplient, le plus souvent pour sauver les profits des actionnaires.

La meilleure façon de se défendre, c’est justement d’affirmer que c’est parce que nous sommes tous visés, que nous pouvons aussi, tous nous unir, pour imposer la répartition du travail entre tous avec le maintien du salaire, pour que tout le monde travaille.

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