mercredi 19 octobre 2022

LUTTE OUVRIERE BEZONS BULLETIN ZI 16 OCTOBRE 2022


Guerre et crise : le capitalisme nous enfonce !

Les journées anormalement chaudes et ensoleillées de ces dernières semaines nous ont rappelé la gravité de la crise climatique. Et ce n’est pas la seule source d’inquiétude car, où que l’on regarde, c’est la crise.

C’est la crise politique, avec la guerre en Ukraine et l’angoissant jeu de poker menteur autour de l’arme nucléaire. C’est la crise énergétique avec des factures de gaz et d’électricité qui s’envolent et le retour des pénuries. Et c’est la crise économique. Aujourd'hui, elle se manifeste surtout par la flambée des prix, mais demain, elle sera marquée par des faillites et des licenciements de masse.

Tous les gouvernements promettent progrès, paix et harmonie, et ils nous mènent au précipice.

Quelle est la politique des dirigeants occidentaux face à la guerre en Ukraine ? C’est de l’alimenter en fournissant plus d’armes, de moyens de renseignement et d’instructeurs. Biden, avec l’assentiment de seconds couteaux du genre de Macron, profite de ce que Poutine a déclenché les hostilités, après des années de pressions occidentales, pour affaiblir durablement la Russie et renforcer l’impérialisme américain dans l’est de l’Europe.

Les maîtres du monde ne sont pas en train de nous sortir de la guerre, ils nous y enfoncent ! Ils sont tous en train de se réarmer et de la préparer. En plus de la guerre en Ukraine et des risques d'extension à toute l'Europe, ils anticipent une guerre contre la Chine. Pour les États-Unis, la Chine de Xi Jinping est le principal concurrent à abattre. Et la propagande occidentale en a déjà fait l’ennemi public numéro 1.

Alors que les pays européens sont dépendants les uns des autres tant sur le plan économique que sur le plan énergétique, l’Union européenne est incapable d’élaborer une politique commune, ne serait-ce que pour assurer la fourniture de gaz et d’électricité à tous.

C'est le "chacun pour soi". Les États qui en ont les moyens, comme l'Allemagne, sortent le carnet de chèques pour sauver la mise de leurs capitalistes, tandis que les autres, moins riches, crient à la concurrence déloyale. Le couple franco-allemand présenté comme le moteur de l’Union européenne se déchire au point que certains commentateurs reparlent du spectre de la guerre entre la France et l’Allemagne !

Et comment ne pas rire jaune devant les mesures gouvernementales en matière climatique ! Cet hiver, la transition écologique consistera essentiellement à chauffer à 19 degrés et à mettre des pulls.

Les transformations énergétiques et les chantiers de rénovation thermique qui nécessitent des centaines de milliards d’investissements sont remis à demain. Dans l’urgence, tous les gouvernements de l’Union européenne se ruent sur le gaz de schiste et la construction de terminaux méthaniers pour stocker le gaz naturel liquéfié importé d’autres continents. Ils font aussi redémarrer des centrales à charbon ; c’est vrai en Allemagne comme en France. On n’aura donc jamais autant parlé de transition climatique et pollué en même temps !

« Il nous faut gouverner en pleine tempête », se justifient-ils. Sauf que cette tempête n’est pas le produit du déchaînement des éléments naturels, mais le résultat de leur faillite.

Il ne s’agit même pas de la qualité et des compétences du personnel politicien. Ces crises sont le fruit d’un système capitaliste dominé par des rapaces qui vont là où la recherche du profit, l’exploitation et la concurrence les mènent. Et ces rapaces sont prêts à faire tout et n’importe quoi, y compris à mettre toute l’économie par terre comme le font aujourd'hui les grands groupes énergétiques.

C’est pour sauvegarder ce système complètement fou que le gouvernement demande aux travailleurs de sacrifier leur pouvoir d’achat, leurs droits à la retraite et au chômage. Il ne faut pas l’accepter.

Les plus riches et les grands groupes capitalistes se sortiront toujours des crises et des guerres. Ils sauront même y trouver leur bonheur, c’est déjà le cas aujourd'hui des capitalistes de l’énergie et de l’armement. Les travailleurs, eux, en seront les premières victimes et, pour sauver leur peau, ils n’auront pas d’autre choix que de se battre.

Marx avait dit des travailleurs qu’ils n’avaient rien à perdre que leurs chaînes. Ces mots ont toujours résonné avec force dans la conscience des travailleurs les plus exploités. Dans les périodes de crise et de guerre, ils trouveront encore plus d’écho et aideront les travailleurs à aller jusqu’au bout de leur combat : arracher le pouvoir économique et politique à une classe capitaliste qui nous pousse vers l’abîme.

Nathalie Arthaud





Retard sur les payes...

Selon l’indice officiel, les prix de l’alimentaire ont augmenté de 12 % cette année, dont 17 % pour les produits frais. Ceux de l’énergie 20 % dont les charges et bien plus pour l’essence. Soit l’essentiel de nos dépenses.

Cumulées, c’est plusieurs centaines d’euros par mois de retard sur les paies et ce n’est pas fini.

Augmenter les salaires, c’est rattraper le retard et prendre de l’avance.

en octobre, septembre etc...

Le départ de la DRH d’Alès alimente les rumeur de retard sur les fiches de payes d’octobre. Mais quand on fait les comptes, c’est tout les mois que le salaire est à la traîne. Pas de plusieurs jours mais de plusieurs centaines d’euros !

Ras le bol !

On ne se paye pas de mots

La direction d’Yvel annonce l’ouverture prochaine de « négociations » sur les salaires. En réalité ; c’est une réunion traditionnelle qui ne l’engage à rien.

Pour nous faire entendre, il faudra faire plus de bruit.

Comme par hasard

Régulièrement des visites, de la sécu, du médecin du travail, ont lieu pour observer les postes de travail. La semaine dernière, une visiteuse est venue pour observer la nouvelle machine... qui elle, est restée à l’arrêt. Elle n’avait pas l’air contente.

C’est la solution de la direction pour résoudre tous les défauts ?

Ça s’accumule

Chez Alès, le prestataire qui enlevait les déchets de productions en a visiblement assez de ne pas être payés et a décidé de ne plus venir. Résultat : les déchets s’accumulent dans l’atelier. Heureusement qu’on travaille dans une usine de produits de beauté et pas dans une poissonnerie !

Et les gants… ou non.

Chez Ales en production, le port de gant est nécessaire sur certains postes de production pour « éviter les contaminations» de produits comme c’est arrivé cet été.

Eh bien, depuis peu il n’y a plus de gants !

Bon ben, si il ne faut pas prendre de gants on va le dire franchement : pas de gants pas de travail ! On ne voudrait pas mettre la santé des clients en danger.

Du blanc et des bulles

La direction d’Elis annonce une augmentation de son chiffre d’affaire pour le troisième trimestre 2022. Elle attend de bons résultats pour l’année et prévoit déjà de remercier les actionnaires et aussi de réduire sa dette.

C’est le résultat de notre travail et si on ne veut pas être oublier va falloir se rappeler à elle.

Exemple à suivre

Pour compenser l’inflation, Elis augmente ses prix.

Pour compenser les hausses de prix, il faut faire pareil pour nos salaires : les augmenter !

Pour les profits aussi, c’est l’inflation

Les annonces des hausses de bénéfices des grandes entreprises par rapport à l’année dernière se suivent et se ressemblent : + 43 % pour Total, + 27 % pour Airbus, + 26,5 % pour Sanofi… Ce sont des milliards de profits qui s’accumulent dans les caisses de ces groupes.

Et il n’y aurait pas d’argent dans la société pour augmenter les salaires de tous les travailleurs ?

Copié-collé

« Quand on regarde la délinquance à Paris, la moitié des faits viennent de personnes qui sont des étrangers soit en situation irrégulière soit en attente. » C’est ce qu’a osé dire Macron dans son interview télévisée pour justifier de nouvelles mesures contre les immigrés.

Macron sait que c’est faux, mais l’affirmer lui permet d’adresser un nouveau clin d’œil à l’électorat de la droite et de l’extrême-droite, en reprenant tel quel un mensonge de Le Pen et de Zemmour.

Et il ose se présenter comme un rempart contre eux ? À d’autres !

Remerciements

Merci à tous ceux qui ont apporté leur soutien financier à la parution de ce bulletin. Cela nous permet de continuer à dénoncer les mauvais coups contre les travailleurs, sur la zone industrielle… et ailleurs.





Pour nous joindre : lutte.ouvriere.bezons@gmail.com


0 commentaires:

Enregistrer un commentaire