jeudi 1 décembre 2022

LUTTE OUVRIERE BEZONS ZI 28 NOVEMBRE 2022

 


Travailleurs de France ou immigrÉs : une seule et mÊme classe ouvriÈre

Le sort que les gouvernants européens réservent aux migrants est une honte, une insulte à ce qui fait notre humanité.

Il a fallu une semaine pour que le gouvernement français daigne autoriser l’Ocean Viking à accoster à Toulon. Mais les 234 migrants qui étaient à son bord ne sont pas au bout de leur peine. Ils ont été débarqués dans une zone de triage, ce qui permettra au gouvernement d’expulser ceux dont la demande d’asile sera rejetée. Parmi les bénéficiaires, seule une cinquantaine resterait en France. Les deux tiers seront dispatchés, sans qu’ils aient leur mot à dire, dans les autres pays d’Europe.

Les migrants sont traités comme des parias et ils font l’objet d’un marchandage odieux entre pays européens. C’est à qui en refoulera le plus chez le voisin et en accueillera le moins. Cette politique est criminelle.

C’est elle qui a conduit à la mort de 27 naufragés dans la Manche en novembre 2021. Car il est désormais avéré que les secours gouvernementaux français ont refusé de secourir ces femmes et ces hommes qui étaient en train de se noyer. À leurs cris de détresse, les secours ont répondu : « T’entends pas ? Tu ne seras pas sauvé ». Autre échange : « Je suis dans l’eau »… « Oui, mais vous êtes dans les eaux anglaises ». Jusqu’où allons-nous aller dans la déshumanisation ?

La fermeture des frontières et la défense d’une identité ou d’une pureté ethnique fantasmées sont révoltantes. Et elles sont surtout d’un autre âge ! Le brassage de l’humanité n’a jamais été aussi poussé. La planète est devenue un grand village où, même sans partager la langue et la culture des femmes et des hommes vivant à des milliers de kilomètres, nous en partageons les malheurs et les espoirs. Et c’est maintenant qu’il faudrait multiplier les frontières et les rendre infranchissables ?

L’histoire de l’humanité est celle des migrations. Mais le capitalisme les a portées à une échelle industrielle. Il fallait des bras pour les plantations des colonies en Amérique ? Des millions d’Africains ont été soumis à l’esclavage et déportés en Amérique. À eux, se sont ajoutés, au 19ème siècle, des millions de paysans pauvres chassés d’Allemagne, d’Italie, de Pologne et de Russie par la misère.

Ici, quand la bourgeoisie française a eu besoin de bras pour exploiter les mines, faire tourner les usines, percer des tunnels et construire des voies de chemins de fer, elle a fait venir des millions de jeunes d’Italie ou de Pologne. Elle a envoyé des émissaires recruter dans les campagnes d’Algérie, du Maroc, de Tunisie…

Les prolétaires ont de tout temps été déplacés selon les besoins des capitalistes. C’est toujours le cas aujourd'hui. Au Qatar, les stades où va se jouer la Coupe du monde ont été construits par des immigrés venus du Népal, d’Inde ou du Pakistan.

En France, pas un hôpital, pas un Ehpad, pas une société de gardiennage, pas un chantier, pas une usine ne fonctionnerait sans immigrés. Et pour pallier le manque de bras dans les secteurs où l’exploitation est la plus dure, le patronat réclame, encore aujourd'hui, plus de main-d’œuvre immigrée !

Ce sont les exploiteurs à la recherche de profits qui provoquent et façonnent les migrations. Mais tout en rassemblant et en mélangeant les travailleurs des quatre coins du monde, les capitalistes ont toujours eu pour politique de les diviser et de les dresser les uns contre les autres.

Nombre de patrons sont connus pour cela. C’est un des sports préférés de Bolloré, qui doit sa fortune aux travailleurs africains et a acheté la chaîne de télé Cnews pour cracher, du matin au soir, sur les immigrés ! Et il y a, bien sûr, tous les politiciens qui veulent faire carrière en misant sur les préjugés racistes et xénophobes.

Il ne faut pas marcher derrière ces gens-là. Ils sont les ennemis avérés des travailleurs. Ils divisent le monde ouvrier. Pour se défendre aujourd’hui et pour changer la société demain, il faut que les exploités agissent en tant que classe sociale.

Ce n’est possible qu’en comprenant que l’immigration n’est pas liée à une couleur de peau, à une origine ou à une nationalité. Elle fait partie de la condition ouvrière. Elle est le fruit de la domination des riches sur les pauvres. Le fruit de la domination de ceux qui possèdent les moyens de production sur ceux qui en sont démunis. Transformés en prolétaires, ceux-ci sont forcés de vendre leur force de travail là où ils le peuvent.

Les immigrés sont tous des travailleurs et quasiment tous les travailleurs sont des immigrés. S’ils n’ont pas changé de continent ou de pays, ils ont changé de région ou de ville. La fraternité de classe doit nous conduire à être du côté des migrants contre nos exploiteurs et nos gouvernants. Car c’est ensemble que nous aurons la force de briser les chaînes de l’exploitation.

Nathalie Arthaud




Salaires à la traîne

La direction d’Yvel joue la montre pour faire traîner le début des discussions sur les salaires. Déjà que ces réunions ne l’engagent pas à grand-chose son manque d’empressement en dit long sur ses intentions : nos urgences ne sont pas les siennes.

Préparons nous à faire entendre nos intérêts et nos besoins, sans temps mort.

On n’est pas shiva

Pour faire tourner la nouvelle ligne Mekhos, la direction d’Yvel ne prévoit que deux personnes alors qu’il en faudrait bien plus. Ruiner sa santé sur une machine dernier cri, c’est ça le progrès ?

On a que deux bras, qu’elle ne compte pas sur nous pour faire des miracles.

Mekhos toujours

La ligne Mekhos, ne tourne que sur l’équipe du matin. Visiblement cela suffit à la direction qui a sûrement d’autres projets en tête.

A nous de travailler à notre rythme.

le refrain au sale air

La paie d’octobre est arrivée avec plusieurs jours de retard, chez Ales. Mettant beaucoup d’entre nous en galère. Il paraît que cela sera comme ça à l’avenir : il faudra tenir jusqu’au début du mois.

Raison de plus pour imposer des augmentations de salaires !

Exemple à suivre

La production est désorganisée chez Ales. Une rumeur court que la boite ne paierait pas les fournisseurs...ça donne des idées, quand les fournisseurs ne sont pas payés ils arrêtent de fournir et quand les travailleurs ne sont pas payés…

On s’arrête ?

meeting

Chez Ales, la désorganisation est telle que ceux de fabrication ou de la pesée sont appelés à venir travailler au conditionnement.

Profitons d’être ensemble pour discuter de s’organiser pour nous défendre des sales coups qui arrivent.

Le roi de l’esquive

Si avenant quand il est arrivé il y a quelques mois, le directeur se fait maintenant très discret.

Il a sans doute peur qu’on le harcèle de questions sur notre avenir... qu’il se rassure on sait qu’il ne va pas nous répondre.

On ne va PAS pleurer

Ales Groupe Industrie de Bezons appartient au groupe Impala qui se vante d’avoir 3 milliards d’actifs et d’employer plus de 2000 personnes dans l’énergie, l’hôtellerie, les cosmétiques, la technologie, l’immobilier, le cinéma ou la presse.

Très loin de la petite entreprise incapable de payer…

Employeur condamné !

En septembre 2019, un ouvrier décédait sur un des chantiers du centre de Bezons. Plus de 3 ans après, le tribunal de Pontoise a condamné l’entreprise Urbaine de travaux pour « Homicide involontaire ». L’employeur n’avait pas respecté les mesures de sécurité nécessaires.

En France, en moyenne sur une année, une personne par jour meurt sur les chantiers, le plus souvent à cause des mauvaises conditions de travail et de patrons avides de profits.

Ce qui choque le ministre de la Santé

« C’est inadmissible », a dit le ministre de la Santé au quotidien Le Parisien. « Je suis choqué par cette formule ». Il commente ainsi le cri d’alarme d’une pédiatre d’un hôpital, dénonçant le tri auquel son équipe est contrainte de procéder pour gérer les urgences des bébés atteints de bronchiolite.

Face à cette épidémie annuelle, tous les services hospitaliers pédiatriques sont dans la même urgence. Trop de lits fermés faute de soignants, trop d’années d’économies scandaleuses ont démoli l’hôpital !

Mais que le budget 2023 prévoie 43,9 milliards pour la défense et non pour la santé, cela ne choque pas l’ex-urgentiste devenu ministre …

Ça va ristourner vinaigre

« On ne peut pas se payer une ristourne à vie », a déclaré le ministre du Budget, alors que la ristourne de l’État va passer de 30 à 10 centimes par litre de carburant, avant d’être supprimée à la fin de l’année.

Pour tous ceux qui doivent utiliser la voiture, la facture sera plus lourde. Pour les groupes pétroliers, tout va bien : ils vont continuer à faire exploser leurs bénéfices. Total va même réduire lui aussi la ristourne minime qu’il avait accordée. Pour eux, les superprofits « à vie », c’est normal.

Pour nous joindre : lutte.ouvriere.bezons@gmail.com

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