vendredi 16 décembre 2022

LUTTE OUVRIERE BEZONS ZI 12 DECEMBRE 2022


NON À LA GRANDE RÉGRESSION !

NON À LA GRANDE RÉGRESSION !

La guerre en Ukraine menace, à tout moment, de dégénérer en conflit plus large. L’envolée des prix, ahurissante pour l’énergie, force certaines entreprises à s’arrêter. Le pays risque d’être plongé dans le noir et, pour l’éviter, le gouvernement prépare des coupures d’électricité. Et quelle est la préoccupation de Macron ? Reculer l’âge de départ à la retraite !

Dans la pire des situations, même dépassés par les évènements, ceux qui nous gouvernent utiliseront leur dernier souffle pour s’attaquer aux travailleurs. C’est dans leurs gènes politiques. Pour eux, gouverner, c’est servir les intérêts de la bourgeoisie et donc imposer des sacrifices aux travailleurs. C’est d’autant plus vrai dans les périodes de crise où la guerre entre les capitalistes pour assurer leurs profits s'intensifie.

Alors oui, malgré les menaces qui pèsent sur la société et sur les classes populaires en particulier, Macron en rajoute. Après avoir réduit les indemnités chômage, il veut sabrer dans les droits à la retraite.

Macron s’est encore donné quelques semaines pour préciser son projet de loi. Mais celui-ci sera présenté courant janvier. Il y aura ensuite quelques semaines de cinéma où l’opposition s’agitera à l’Assemblée. Et si nécessaire, le coup de sifflet final sera donné par le 49.3. Tout cela pour une entrée en vigueur de la réforme à l’été 2023.

Seule l’intervention des travailleurs peut empêcher cette attaque au pas de charge. Pour l’instant, l’opposition massive à ce recul n’est mesurée qu’au travers des sondages. Eh bien, il va falloir l’exprimer dans les entreprises et dans la rue au travers de grèves et de manifestations !

Pour bien des travailleurs, la priorité est de réussir à se chauffer et se nourrir correctement malgré l’envolée des prix. Cela alimente, dans toutes les entreprises, un mécontentement sur les salaires. Il faut le faire entendre et le transformer en un coup de colère général contre la politique antiouvrière du gouvernement et du grand patronat.

La défense de notre pouvoir d’achat et de nos retraites constitue un seul et même front de combat. C’est parce que les capitalistes n’augmentent pas les salaires de base, et font, ici et là, diversion avec des primes, que les caisses de retraite ne se remplissent pas.

Si les femmes étaient payées autant que les hommes, cela ferait rentrer des milliards dans les caisses de retraite. Et si les plus de 50 ans étaient salariés, plutôt qu’écartés par les entreprises, il n’y aurait pas de déficit.

Rien n’oblige le gouvernement à reculer l’âge de la retraite à 65 ans. Le déficit annoncé des caisses de retraite, 12 milliards en moyenne par an dans les prochaines années, serait facile à combler.

12 milliards, ce sont les profits que TotalEnergies a réalisés en six mois. Cela correspond à un petit dixième des profits réalisés par les entreprises du CAC 40 en 2022. Et c’est 6,5 % de la fortune de Bernard Arnault, estimée, cette semaine, à 185 milliards de dollars. Alors, la bourgeoisie a largement de quoi payer les retraites !

Et ce serait la moindre des choses ! La classe capitaliste s’enrichit par l’exploitation des travailleurs pendant toute leur vie : cela devrait être à elle de payer intégralement leurs retraites, et non à d’autres salariés, par leurs cotisations, comme c’est le cas aujourd’hui au travers du système par répartition.

Nous pouvons sauver nos retraites, à condition de nous battre contre le gouvernement, dévoué corps et âme à la bourgeoisie, et contre l’ordre social capitaliste.

Un pays comme la France n’a jamais eu autant de possibilités pour soigner, nourrir, éduquer, transporter la population, et nous voyons nos conditions de vie reculer dans tous ces domaines.

Oh, pour les plus riches, la vie est douce et prospère. Ils n’ont jamais de problème d’emploi, de salaire ou de retraite : sans rien faire de leurs dix doigts, ils touchent le pactole en jonglant avec leurs capitaux. Cela leur donne le pouvoir d’occuper tous les postes de commandement dans les entreprises comme dans les institutions.

Où nous mène la domination de cette grande bourgeoisie ? À la régression générale pour l’écrasante majorité des travailleurs. Le plus grave est qu’en imposant son système de concurrence et sa guerre économique permanente, elle nous conduit aussi à la guerre tout court.

Alors, les travailleurs doivent affirmer leurs revendications et se battre avec la conviction d’avoir tout à gagner à contester cet ordre social.

Nous ne sommes pas condamnés à la domination de la bourgeoisie et de ses politiciens. Toute la production de richesses dépend de nous, il dépend aussi de nous de changer la société pour mettre un coup d’arrêt à son évolution catastrophique et guerrière.

Nathalie Arthaud


Lutte Ouvrière Bezons Z.I. Le 12/12/2022

Elis et l’Or Blanc

Elis fait partie des entreprises à la mode sur les sites de conseils aux boursicoteurs. En achetant des actions Elis, c’est sur notre travail que ces gens prévoient de faire de bonnes affaires pour s’enrichir davantage.

Il est temps de réclamer notre dû. 

Y a pas le compte

Malgré les aménagements ou les jours de formations, les jours de chômage se multiplient en production chez Tencate. Ça commence à faire beaucoup et ça pèse sur nos payes.

Avec l’inflation, c’est pourtant pas le moment de réduire les salaires mais celui de les augmenter !

Médailles en chocolat

Chez Tencate, avec le chômage partiel, la direction perçoit une indemnisation pour mettre la machine à l’arrêt. Mais quand elle tourne, là, pas question de souffler : c’est la course.

Nous, plutôt que le sprint, on préfère la course de fond.

Voyance

La direction de Yvel s’enflamme pour le projet « oracle » venu de la direction du groupe. Il serait, selon elle, bon pour l’avenir de l’entreprise.

Mais puisqu’elle elle lit dans l’avenir, qu’elle commence déjà par répondre à tous ceux qui s’inquiètent pour leur emplois et leur salaires plutôt que de faire des cachotteries.

Hum,c’est Embarrassant

Dans sa lettre au personnel, le directeur d’Yvel Bezons pleure : le retard dans la mise en place du nouveau logiciel Oracle le met dans « l’embarras ». 

Le pauvre, il n’a pas écrit à la bonne personne. Question embarras on a déjà beaucoup à faire avec celui des factures à payer. 

Qu’il écrive plutôt au Père Noël.

Alès manque pas d’air

Depuis quelques temps les impayés se multiplient chez Alès et maintenant c’est autour de la boite d’intérim. Déjà se passer de gants n’était pas simple mais se passer de mains…

Quand on veut leur travail, faut payer les travailleurs.

À lui de battre en retraite

Alors que les coffres-forts des capitalistes débordent, le gouvernement prétend qu’il n’y a pas d’argent pour financer les retraites et veut repousser l’âge de départ à 65 ans. Pour faire passer la pilule, il ose proposer qu’aucune pension ne soit inférieure à 1200 euros par mois. Même pas le Smic pour toute une vie de travail ! Quant à ceux qui n’auront pas réussi à avoir tous leurs trimestres, ce sera encore moins.

Si nous ne voulons pas crever au travail, ou de misère à la retraite, il faudra qu’on lui fasse avaler sa réforme, et vite !

Pas de quoi dire merci

Le gouvernement remplace la ristourne sur le carburant par une prime de 100 euros versée en une fois à partir de janvier. Non seulement cela ne représente qu’à peine plus d’un plein, mais en plus, la prime sera très sélective, puisque réservée à ceux qui prennent leur véhicule pour aller travailler et qui ne dépassent pas un certain plafond de revenus. Chômeurs, retraités ou femmes au foyer, prière d’aller voir ailleurs ! 

Quant aux surprofits de Total, que le gouvernement refuse même d’égratigner, ils continueront à ristourner de gros dividendes aux actionnaires.

Danger, travail

Une commission officielle estime que la moitié des accidents du travail ne sont pas déclarés par les entreprises. Les patrons font ainsi pression sur les travailleurs pour qu’ils se taisent sur les conditions de travail dangereuses. En plus, ils économisent sur leurs cotisations patronales : le manque à gagner serait de 1,2 à 2,1 milliards d’euros aux dépens de la Sécurité sociale.

On dit que le travail, c’est la santé. Pour les profits, certainement, pour les travailleurs, sûrement pas. 

Régularisation de tous les sans-papiers !

Des sans-papiers travaillant sur les chantiers des Jeux Olympiques 2024 à Paris se battent pour leur régularisation. Sans contrat, sans horaires, sans fiche de paye, en sous-traitance pour de grandes entreprises du bâtiment, ils dénoncent l’exploitation patronale et la complicité des préfectures qui leur refusent des papiers.

Sur ces chantiers comme dans d’autres secteurs, les travailleurs sans-papiers vivent ici, ils bossent ici, alors il faut des papiers pour tous !

 Pour nous joindre : lutte.ouvriere.bezons@gmail.com

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