Mardi 30 décembre, plusieurs
dizaines de salariés de la société Antonuti-Delmas,
essentiellement des chauffeurs, se sont rassemblés sur le site de
Bezons ou devait se tenir un CE extraordinaire sur l'avenir de
l'entreprise. Dans cette période de fête et de vacances les
travailleurs ont tenu à montrer qu'ils avaient, eux aussi, des
choses à dire sur leur avenir.
L'entreprise, parmi ses
activités, livrait des faisceaux électriques destinés à
l'assemblage des voitures dans l'usine de PSA de Poissy. Le travail
des« synchro » était de livrer ces faisceaux dans
l'ordre de passage dans lequel il seraient ensuite répartis dans les
voitures sur les chaînes. C'est la conséquence du « flux
tendu » : des pressions accrus sur les sous-traitants et
en dernier lieu sur les travailleurs de ces entreprises. Mais
maintenant que le constructeur a décidé de réorganiser la
production il prévoit de se passer du travail des chauffeurs. De son
côté, le patron d'Antonuti prévoit de licencier des dizaines de
chauffeurs, sans aucune contrepartie au dessus de ce que prévoit la
loi. A plusieurs reprises les travailleurs de l'entreprise ont réagi.
Ils ont aussi su tisser des liens entre différents dépôts. Ils
n'ont pas dit leur dernier mot et sont bien décidés à ne pas se
laisser jeter à la rue sans rien faire.
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